La Journée mondiale du droit à l’avortement était célébrée hier. A Libreville, l'événement est passé sous silence.
Dans de nombreux pays, l'avortement demeure tabou, bien qu'il soit une question de santé publique. En Afrique, seuls quatre pays l' autorisent. Au Gabon, l’avortement représente la deuxième cause de mortalité maternelle, avec un taux de prévalence de 4% des grossesses, dont 2,7% d’avortements clandestins et 1,3% d’avortements spontanés.
Pour mémoire, cette Journée mondiale est une initiative du gouvernement français visant à faciliter l’accès à l’interruption volontaire de grossesse (IVG). L’objectif visé est donc d’éviter les grossesses non désirées par des actions et des campagnes de sensibilisation. Les femmes ne doivent plus avorter clandestinement.
Pour le Dr Afoussatou Balogoun, coordinatrice du Mouvement gabonais du bien-être familial, la politique nationale doit être revue : " Une femme devrait pouvoir assumer les risques de maternité et limiter certaines conséquences déplorables et désastreuses. Il ne faut pas oublier qu'une grossesse implique deux personnes. (...) Les hommes ont aussi un rôle à jouer (...) et doivent également prendre leurs responsabilités sur les conséquences (...), comme la stérilité et le décès (...) ”.
Triste constat, cette journée mondiale n'a connu aucun écho dans notre pays.