Libreville, Gabon – Les gabonais ont passé leur première nuit sans coupure d’internet comme cela était devenue une fâcheuse habitude depuis la nuit du 31 août au 1er septembre dernier.
Tous les réseaux sociaux : facebook, skype, WhatsApp, viber… ainsi que les sms ont été rétabli.
La coupure de ces réseaux a été l’une des mesures les plus difficiles à avaler durant cette période de crise post-électorale.
« Il faudrait que le gouvernement communique sur les conséquences économiques de cette mesure absolument contreproductive », avait suggéré récemment le médiateur de la République, Laure Olga Gondjout.
« Les opérateurs ont réalisé des pertes énormes », a déploré Mme Gondjout, l’une des premières ministres de l’Economie numérique au Gabon.
Une source proche de la présidence de la République estime ces pertes à 7 ou 8 milliards de FCFA.
Le ministre de l’Economie numérique (sortant), Pastor Ngoua N’neme, les opérateurs du secteur ainsi que l’Agence de régulation des communications électroniques et de la poste (ARCEP) n’ont fait aucune communication sur ce régime à sec imposé aux usagers. Ils n’ont pas présenté non plus d’excuses.
Durant cette période, seul le réseau social « imo » était disponible. Les gabonais ont rapidement migré vers ce service qui n’offre cependant pas de communication grand public. L’internet était rétabli le matin entre 6 heures et 7 heures et se coupait toujours entre 17 heures et 18 heures. Les plus malins ont contourné la coupure des réseaux sociaux via des programmes spécialisés.