L’exécutif communal de la capitale gabonaise a pris cette décision pour ne pas asphyxier les commerçants qui ont accusé de grandes pertes lors des évènements malheureux du 31 août dernier.
La mesure est provisoire, mais de grande importance pour le milieu des affaires gabonais. La mairie de Libreville vient en effet de décider de la suspension du prélèvement des taxes municipales et autres droits. « Le maire de la commune de Libreville informe l’ensemble des opérateurs économiques de la suspension provisoire des contrôles, des prélèvements des amendes d’hygiène, ainsi que du recouvrement des droits et taxes municipales», indique un communiqué rendu public par la mairie de Libreville.
Cette décision de Rose Christiane Ossouka Raponda, maire de la capitale gabonaise, a pour objectif de donner une bouffée d’oxygène aux opérateurs économiques, notamment ceux ayant durement été touchés lors des pillages et casses durant les évènements post-électoraux qui ont secoué le pays. Dans le périmètre urbain communal de Libreville, des centaines d’entreprises – surtout des commerces – ont subi d’importants dégâts matériels estimés à des dizaines de milliards de Fcfa.
Cette suspension de collecte de l’impôt communal soulage les opérateurs de la ville, principalement les commerçants exerçant dans la grande distribution. Des centaines parmi eux sont encore englués dans les dépenses pour rénover leurs bâtiments et achalander à nouveau les boutiques. Ils craignent cependant que des agents communaux véreux outrepassent la décision de la mairie et profitent pour les arnaquer. Rose Christiane Ossouka Raponda a été ferme à ce sujet, en prévenant que « toute personne physique ou morale effectuant des contrôles ou toute autre activité de recouvrement pendant cette période s’expose à des sanctions».