A la veille de la prestation de serment du président gabonais, ce 27 septembre, l’institution a invité le régime d’Ali Bongo à tout mettre en œuvre pour assurer la paix dans le pays.
Après avoir suivi avec attention le déroulement du processus électoral au Gabon, la Secrétaire générale de l’Organisation internationale de la francophonie(OIF) a vivement réagi après la validation de la victoire d’Ali Bongo par la Cour constitutionnelle. Le 26 septembre dernier, Michaëlle Jean a exhorté l’ensemble des acteurs politiques à prendre acte du verdict de la juridiction gabonaise et à tout engager, «tout mettre en œuvre pour qu’émerge une solution politique durable, dans l’intérêt supérieur du Gabon».
«Le plus grand défi sera de restaurer la confiance qui est profondément compromise envers la classe politique comme à l’égard des institutions», a-t-elle poursuivi, ajoutant qu’il était essentiel que tout soit entrepris «pour assurer la paix, la sécurité, garantir l’expression des droits et des libertés». Dans ce sens, Michaëlle Jean a appelé urgemment à «la libération des personnes arrêtées et détenues dans le cadre de cette crise postélectorale».
Par ailleurs, la Secrétaire générale de l’OIF a rappelé que l’organisation, à travers son envoyé spécial au Gabon, Ahmedou Ould Abdallah, «a pu suivre de manière constante, dès novembre 2015, le travail des institutions et le déroulement du processus électoral». «Les nombreuses missions d’accompagnement politique et technique, effectuées par M. Ould Abdallah, en parfaite concertation et coordination avec l’ensemble des partenaires régionaux et internationaux (UA, Onu, UE, CEEAC) visaient tout particulièrement à contribuer à asseoir un climat politique apaisé au Gabon, en vue de la tenue d’une élection présidentielle libre, fiable et transparente», a-t-elle ajouté.
Enfin, Michaëlle Jean a estimé qu’il fallait «tirer tous les enseignements nécessaires de cette grave crise postélectorale, rendre hommage également à la forte mobilisation des électrices et des électeurs» qui, le jour du vote, «ont su accomplir fièrement leur devoir citoyen, démontrer avec assurance et détermination leur indéniable et légitime attachement à l’État de droit, à la démocratie, ainsi que leur soif de justice et de vérité».
Une sortie de l’OIF aux allures de conseils, et qui est intervenue à la veille de la prestation de serment d’Ali Bongo. Tout un symbole !