Le Gabon, qui a rejoint l'Opep en juillet, a indiqué mercredi qu'il se joindrait à la position majoritaire lors de la réunion du cartel pétrolier à Alger, même si Ryad a refroidi les espoirs d'un accord sur un gel de la production d'or noir.
"Nous soutiendrons la position majoritaire", a brièvement déclaré l'ambassadeur du Gabon à Alger, Moussa Pambou Makosso, à son arrivée à un forum énergétique international dans la capitale algérienne.
La réunion informelle de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) doit débuter à 14H00 GMT à l'issue de ce forum pour discuter d'un éventuel gel de la production afin de soutenir des prix de l'or noir très affaiblis depuis plus de deux ans par une offre excédentaire.
Mais dès la veille, l'Arabie saoudite, chef de file du cartel, et l'Iran ont refroidi l'espoir de pouvoir aboutir à un consensus en raison de fortes divergences de vues entre ces deux grandes puissances rivales du Moyen-Orient.
Le ministre saoudien de l'Energie, Khaled al-Faleh, a ainsi prévenu qu'il ne s'attendait pas à ce que la rencontre débouche sur un accord mercredi, la considérant plutôt comme consultative.
Le ministre iranien du Pétrole, Bijan Namdar Zanganeh, avait lui répété que Téhéran souhaitait avant tout rétablir ses niveaux de production antérieurs aux sanctions internationales liées à son programme nucléaire, soit environ 4 millions de barils par jour (mbj), voire un peu plus.
"La distance se réduit entre les pays de l'Opep sur la question savoir à quel niveau la production peut être gelée", a toutefois déclaré le Saoudien Khaled al-Faleh mardi soir, cité par Bloomberg News, à l'issue d'une journée de négociations en coulisses.
Il n'a pas écarté la possibilité d'un accord au sommet de l'Opep à Vienne, le 30 novembre.
Il a aussi estimé que l'Iran, le Nigeria et la Libye devraient être autorisés à "produire aux niveaux maximum qui fassent sens".