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L’appel au dialogue et à la formation d’un gouvernement d’ouverture lancé par Ali Bongo : réactions de Bruno Ben Moubamba et de Raymond Ndong Sima
Publié le mercredi 28 septembre 2016  |  Gabon Actu
Raymond
© Autre presse
Raymond Ndong SIMA, premier ministre
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Libreville, Gabon – Présents à l’investiture du président Ali Bongo Ondimba le 27 septembre 2016 au palais de « marbre » à Libreville, Bruno Ben Moubamba et Raymond Ndong Sima deux anciens candidats malheureux à l’élection présidentielle du 27 août dernier disent « oui » pour le dialogue et pour intégrer un gouvernement d’ouverture proposé mais à soulignent-ils à certaines conditions.

Gabonactu.com : vous allez accepter l’appel au dialogue lancé par le chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba qui veut aussi travailler avec toutes les forces vives de la Nation ?

Bruno Ben Moubamba (arrivé 4ème au scrutin du 27 août dernier)

Il est très difficile à l’avenir de constituer un gouvernement d’union national sans la galaxie Jean Ping. Evidemment que monsieur Jean Ping est arrivé second à cette élection avec la moitié du collège électoral. Ce n’est pas rien. Donc, le gouvernement d’union nationale aura peut-être du mal à exister s’il n’y a pas une désescalade au niveau du camp Jean Ping qui était essentiellement composé des cadres de haut niveau qui sont à la recherche de leurs destins. Peut-être qu’il y aura quand même un gouvernement mais un gouvernement de large ouverture pourquoi pas. Un gouvernement de réconciliation, peut-être. Un gouvernement d’union nationale demanderait que toute la galaxie Jean Ping rejoigne cette dynamique. Mais cela commence en mon sens par le dialogue national. C’est le plus important. C’est-à-dire la création déjà d’une commission pour préparer ce dialogue national.

Raymond Ndong Sima (arrivé 5ème au scrutin du 27 août dernier)

Si le président dit que tout est ouvert et tout est disponible pour être discuté, je suis preneur. Parce que je crois qu’effectivement il y a beaucoup de problèmes qui sont sur la table et il faut les aborder. On ne peut pas aller systématiquement aux élections et sortir toujours avec la contestation. Vous savez ! Ce qu’on dit dans nos villages. Quand le poussin se plaint la nuit c’est que sa couche n’est pas bonne. Si les gens se plaignent ce qu’il y a un problème, alors nous devons nous asseoir pour regarder ce problème. C’est évident.

Le gouvernement n’est pas une finalité. Ce qui est important c’est ce qu’on a besoin de faire pour le pays. Ce n’est pas le gouvernement. Parce que le gouvernement, ça veut dire qu’on veut une place, une position. Non. Qu’est-ce qu’on fait ensemble pour que le pays avance et comment on le fait ? Si on se met d’accord sur ce qu’on fait et de la manière dont on le fait, alors le pays progressera. Vous savez ! Il y a beaucoup d’endroits où on fait des gouvernements d’union mais ce ne sont pas les chefs des partis ou les chefs de regroupement qui s’en vont dedans. Ils envoient des techniciens, parce que ce sont les techniciens ou d’autres personnes qui sont mieux placées pour aller occuper les fonctions qui ont besoin d’être occupées. Le gouvernement, ce n’est pas la priorité. La priorité c’est le contenu que l’on met dans le dialogue.

Propos recueillis par le Notable
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