Après un peu plus mois de « léthargie », le cours normal de la vie peut désormais reprendre au Gabon. En effet, le feuilleton électoral vient de connaître son épilogue avec la prestation de serment d’Ali Bongo Ondimba, ce mardi 27 septembre courant. Seulement, le Président réélu, du moins tel que déclaré par la Cour Constitutionnelle au terme du contentieux électoral, doit avoir à l’esprit que les Gabonais ne lui accorderont aucun temps de répit. Ce dernier doit donc très vite se mettre au travail, surtout que la tension sociale a atteint un pic très élevé !
Ali Bongo Ondimba, Président fraichement réélu au terme du contentieux électoral ne sablera pas le champagne pendant longtemps ! Et pour cause, les électeurs gabonais et le peuple tout entier attend de lui, et ce, de pied ferme des mesures concrètes et rapides. Pas de temps de répit ou de round d’observation, c’est selon, c’est du moins ce qui ressort des complaintes et autres lamentations des populations. Tournée la page de l’invective et joutes électorales, la gestion du quotidien reprend le dessus, sous fond de désillusion pour certains et d’espoir pour d’autres. Elu légalement ou pas ?
Les Gabonais ne demandent qu’à bénéficier de meilleures conditions de vie. Ne dit-on pas que « tout pouvoir vient de Dieu » ? Désormais le regard des populations est tourné vers Ali Bongo Ondimba dont elles attendent des mesures fortes et qu’il soit véritablement à leur écoute. Lesquelles populations ne comptent pas tolérer les erreurs du précédent mandat. C’est dire que la tâche ne sera pas du tout facile pour le patron du Pdg !
Quid des revendications du peuple ?
A y regarder de près, les Gabonais n’aspirent qu’à la satisfaction du minimum vital. Ces derniers s’inscrivant dans la logique de Maslow (Ndlr : un célèbre penseur du Management) demandent en priorité la satisfaction de leurs besoins primaires. Dans les quartiers huppés et populaires du pays, les populations attendent de l’actuel Chef d’Etat qu’il leur garantisse l’accès à l’alimentation, au logement, à l’éducation, à la santé et au travail.
En somme des besoins primaires revendiqués haut et fort par tout être normalement constitué. Dans le même registre, le « petit-peuple » appelle à plus de justice sociale et la fin des privilèges. Pour les populations, il n’est plus question qu’une minorité ’’se la coule douce’’ alors que la majorité croupit dans la misère. Autrement dit les Gabonais attendent une meilleure redistribution des richesses du pays. Idem pour les Institutions de la République qui doivent être toilettées à grande eau. Il en va de la vitalité de la démocratie. Des revendications légitimes et à ne pas considérer comme de simples mots lancés par les pourfendeurs du parti au pouvoir !
Du point de vue des libertés fondamentales, les populations ne veulent plus être bafouées dans leurs droits. La charte universelle des Droits de l’Homme confère à chacun la liberté d’expression. Laquelle liberté d’expression passe indubitablement par le rétablissement normal d’internet et des réseaux sociaux, la démocratie prônant pour la diversité des opinions et avis. Or depuis la fin du scrutin présidentiel, cette liberté fondamentale est allègrement foulée aux pieds. Une erreur monumentale pour certains analystes qui sont d’avis que rien ne peut stopper le progrès et l’évolution de la société, pas même la censure. Au sujet de l’économie, la crise pétrolière plongeant Port-Gentil dans le désarroi total ne doit pas être occultée. Dans la capitale économique, la misère est perceptible çà et là, le chômage étant endémique et l’inflation galopante. Autant de chantiers sur lesquels les populations attendent à court terme Ali Bongo Ondimba fraichement assis sur le fauteuil présidentiel.