Cette faible performance, annoncée dans le rapport annuel de la Cnuced publié récemment, est dû au ralentissement de l’activité économique dans les pays développés.
Le rapport 2016 de la Conférence des nations Unies sur le commerce et le développement (Cnuced), rendu public le 21 septembre dernier, est pessimiste sur les performances économiques de l’Afrique durant l’année en cours.
Publié sous le signe d’une transformation structurelle pour une croissance inclusive et durable, le rapport de la Cnuced indique que « la croissance en Afrique ne dépassera pas 2% en 2016 ». C’est presque moins d’un point (-0,9%) en comparaison avec 2015 qui avait connu une croissance de 2,9%.
Les économies nord-africaines seront spécifiquement touchées. Cette croissance baissera encore davantage que de 0,9 % et ne dépassera pas 1,7% contre 2,9% en 2015 (soit -1,2%).
L’organisation onusienne explique ce ralentissement par « la perte de dynamisme dans la sphère économique des pays avancés». Cela a eu un effet d’entraînement sur les pays en développement.
Les économistes de la Cnuced expliquent également qu’en Afrique, les producteurs de matières premières deviennent « particulièrement vulnérables ». La croissance et l’investissement ont fortement ralenti dans les pays exportateurs de pétrole, soulignent-ils. Par ailleurs, le financement de l’investissement sur le continent est un défi qui reste à relever.
Les entrées nettes de capitaux vers le continent sont restées relativement élevées au cours du premier trimestre 2016, seulement, elles sont très volatiles.
Sur le plan mondial, les perspectives ne sont pas plus reluisantes. Le rapport de la Cnuced prévoit une baisse de la croissance mondiale à 2,3% contre 2,5% l’année dernière. Toujours du fait du ralentissement de l’activité économique dans les pays développés.
Mukhisa Kituy, secrétaire général de la Cnuced, souligne dans le document que « partout dans le monde, les décideurs font face à une situation problématique caractérisée par une faiblesse des investissements, un recul de la productivité, une stagnation de la dette ».