La communauté internationale a célébré samedi dernier la Journée mondiale des sourds. A Libreville, contrairement aux années précédentes, rien n'a été organisé pour fêter l'événement. Au grand dam de la communauté des sourds de Libreville, dont le siège est situé non loin de l'ancien cinéma d'Akébé.
Aucune manifestation ou activités n'a été inscrites sur ce registre. Les autorités du ministère de la Santé, de la Prévoyance sociale et de la Solidarité, certainement absorbées par la crise post-électorale actuelle, n'ont pas eu le réflexe d'accorder une “attention toute particulière” à ce pan de la société. D'où la déception qui se lisait sur les visages de plusieurs membres de l'Association des sourds et muets du Gabon, samedi dernier, à notre passage à leur siège.
Et comme “mieux vaut tard que jamais”, certains ne perdent pas l'espoir qu'une fois la crise politique passée, les gouvernants penseront à eux. Ils attendent cette éventuelle occasion pour revenir, à leur manière, sur deux préoccupations qui leur tiennent à cœur. La première est relative à leur scolarisation tardive. La deuxième préoccupation, elle, porte sur “l'accès des enfants sourds à l'enseignement secondaire et supérieur et la création des établissements scolaires et de formation professionnelle intégrée”.