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Présidentielle Gabon : Ça s’est joué sur les procès-verbaux
Publié le lundi 26 septembre 2016  |  Gabon Review
Le
© RFI par Richard Riffonneau
Le juge rapporteur s`exprime devant la Cour constitutionnelle à l`issue de la procédure d`instruction
Jeudi 22 septembre, à Libreville
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La demande reconventionnelle introduite par Ali Bongo comportant également un recours a occasionné l’annulation des résultats de 21 bureaux de vote dans le 2e arrondissement de Libreville. Surchargés et illisibles, selon les conseils d’Ali Bongo, les résultats de ces procès-verbaux ont été supprimés par la Cour constitutionnelle enfonçant davantage le requérant. Sauf que bien d’interrogations demeurent.


Dans le cadre du contentieux post-électoral au Gabon, la Cour constitutionnelle a procédé à l’annulation des résultats de 21 bureaux de vote, à la suite de la demande reconventionnelle qui y dénonçait par ailleurs des irrégularités dans la confection des procès-verbaux (Pv). Dans sa comparaison du modèle authentique, la Cour constitutionnelle s’est référée à la Commission électorale nationale autonome et permanente (Cenap) qui apparaît à ses yeux comme indépendante.

D’entrée, on se demande pourquoi, lors de la consolidation des résultats, la Cenap a-t-elle donc pu valider les résultats issus de procès-verbaux truffés de surcharges compromettantes, alors que selon la loi électorale de simples ratures suffisent pour les annuler ? Aussi énigmatique que cela puisse paraitre, les procès-verbaux de ces bureaux de vote où Jean Ping avait largement battu son principal challenger, en sont venus à comporter des irrégularités seulement et seulement après le recours introduit auprès de la Cour constitutionnelle.

Autre question, pourquoi ces procès-verbaux contresignés majorité-opposition-représentants des candidats, n’ont-ils pas fait l’objet de procédure contradictoire, en comparant notamment l’authenticité des signatures ? On le sait, si les bureaux de vote sont configurés Majorité-opposition-représentants des candidats, c’est pour apporter une caution supplémentaire aux résultats sortis des urnes. Pourquoi alors ne s’en être pas référé ?

Où Jean Ping a donc pu se procurer les procès-verbaux, en sa possession, ne contenant pas de surcharges ? Il s’agit là ni plus ni moins que de faux et usage de faux si ce fait était avéré. Du coup, une plainte contre lui serait plutôt logique pour élucider ce fait.

Et si Jean Ping détenait les Pv authentiques ? là aussi, une plainte contre Ali Bongo et contre la Cenap permettrait de voir clair sur une éventuelle supercherie. Une expertise internationale pour définir l’authenticité du vrai-faux ou du faux-vrai ne serait pas de trop, tant la frustration est grande chez les partisans de l’opposant. Un acte qui pourrait une heureuse incidence sur la décrispation définitive du climat de tension actuelle perceptible à Libreville et partout dans la diaspora gabonaise.

Auteur : Alain Mouanda
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