Le président en exercice de l’Union africaine (UA) et l’ambassade des Etats–Unis au Gabon ont pris acte, le 24 septembre 2016, de la réélection d’Ali Bongo Ondimba.
Bien qu’elles arrivent timidement, les réactions internationales à la décision de la Cour constitutionnelle, relative confirmant la victoire d’Ali Bongo Ondimba avec 50,66% de voix contre 47,24% pour Jean Ping, commencent à être émises. Le président de la République du Tchad, président en exercice de l’Union africaine et l’ambassade des Etats-Unis au Gabon, ont ouvert le bal de cette démarche diplomatique.
Affirmant, selon un communiqué de la présidence tchadienne, prendre acte de la décision de la Cour constitutionnelle proclamant la victoire d’Ali Bongo, Idriss Deby invite toute la classe politique gabonaise au respect de la «décision souveraine» de la Cour constitutionnelle. «Le président tchadien invite par ailleurs le président réélu à créer les conditions nécessaires et propices à un dialogue politique regroupant tous les fils du Gabon, gage de paix et de stabilité, ainsi que l’opposition à plus de responsabilité et à privilégier le dialogue et la concertation».
Pour sa part, l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique à Libreville, via sa page Facebook, note également la décision de la Cour constitutionnelle gabonaise. «Nous exhortons la Cour à publier les détails de ces procédures publiquement, par souci de transparence», indique la représentation diplomatique. «Même si la décision de la Cour peut sembler problématique pour certains, il est temps, à présent, de panser les blessures d’un pays divisé. Les deux parties doivent s’unir dans le dialogue et établir les indispensables réformes que le peuple gabonais recherche depuis de longues années», recommande l’ambassade américaine à Libreville. Celle-ci se dit inquiète par «ce qui paraît être des arrestations arbitraires» d’opposants et par la coupure de l’Internet toujours en vigueur pendant la nuit.