Avec un peu plus de 38.000 habitants, la ville d’Oyem n’appréhende pas de la même manière la crise pétrolière mondiale dont les effets sont sévères dans d’autres régions du pays.
La ville d’Oyem constitue un excellent carrefour de brassage culturel et économique. Située au Nord du Gabon, Oyem doit ses performances économiques avant tout au trafic facilité par les échanges commerciaux avec les deux pays d’Afrique Centrale, limitrophes du Gabon à savoir la Guinée Equatoriale et le Cameroun. Là-bas, l’agriculture constitue la principale source de revenu des populations, et ce, en dépit de l’absence des entreprises. L’agriculture et le commerce nourrit son Homme à Oyem.
Une virée au grand marché de la capitale provinciale, situé à N’guema, et l’on note sans ambages la vitalité des échanges commerciaux.
Les denrées alimentaires issues de l’agriculture, la chasse, la pêche, la cueillette pullulent. C’est à croire que lorsque les autres villes du Gabon comme Libreville, Port-Gentil et dans une moindre mesure Lambaréné crient à l’aide, Oyem semble épargnée par ce vent de conjoncture économique due à l’effondrement mondiale du cours du pétrole. Les produits issus de la terre permettent de ravitailler un marché local ou presque rien ne manque et où les prix des produits sont plus qu’attractifs. C’est la belle réalité « oyémoise » qui fait que bon nombre de ses habitants s’y accrochent. Et comme toute ville qui se respecte, les prix d’échange des marchandises sont définis par le marché intérieur. A Oyem, on ne dépend pas de l’or noir et c’est à croire même si la ville connaît l’actuelle crise !