Le candidat présidentiel malheureux de l’opposition au Gabon, Jean Ping, a dénoncé samedi après-midi un "déni de droit", en réagissant à la confirmation de la victoire électorale d’Ali Bongo par la Cour constitutionnelle.
Le candidat de l’opposition s’est déclaré "consterné", accusant la Cour constitutionnelle de "parti pris".
"La nation entière consternée, a assisté à un déni de droit, à travers une parodie de procédure qui s’est achevée par une grossière manipulation des chiffres, visant à améliorer la présentation du ministre de l’Intérieur et à créer une avance factice au profit de son candidat", a déclaré Jean Ping.
"Je ne reculerai pas. Comme je vous l’ai promis, président clairement élu par les Gabonais, je demeure à vos côtés pour défendre votre vote", a-t-il indiqué.
Après la publication des résultats provisoires de la Commission électorale qui ont donné vainqueur Ali Bongo Ondimba, Jean Ping, son principal challenger, avait lui-même annoncé sa victoire et saisi la Cour constitutionnelle pour contester la victoire du président sortant.
La Cour constitutionnelle a fini par valider la victoire d’Ali Bongo Ondimba dans la nuit de vendredi à samedi. Les résultats définitifs révèlent un score plutôt serré entre Ali Bongo Ondimba et Jean Ping, qui ont crédité le président sortant de 50,66% de suffrages contre 47,24% pour l’opposant.
Dans une première allocution, juste après l’annonce de ces résultats, Ali Bongo Ondimba a invité tous les candidats malheureux à travailler avec lui. Il a annoncé qu’il ouvrira un dialogue politique avec "ceux qui le voudront".
Officiellement, Jean Ping n’a plus de voie de recours. Les décisions de la Cour constitutionnelle sont inattaquables. Elles s’appliquent à tous.