La Cour constitutionnelle du Gabon a validé dans la nuit de vendredi à samedi la réélection du président sortant, Ali Bongo Ondimba, pour un second septennat. Un important dispositif sécuritaire a été déployé à Libreville pour prévenir tout nouveau déferlement de violence.
« Est proclamé élu Ali Bongo Ondimba avec 50,66% des voix« , a déclaré dans la nuit de vendredi à samedi Marie-Madeleine Mborantsuo, la présidente de la cour constitutionnelle du Gabon. Une annonce suivie par un calme précaire se poursuivant ce samedi en milieu de journée à Libreville, après une nuit sans échauffourées.
Selon les résultats définitifs, Jean Ping arrive ainsi en deuxième position, avec 47,24% des voix. Au total, Ali Bongo Ondimba (ABO) obtient donc 172 990 voix, contre 161 287 pour son principal rival. Séparés par environ 6 000 bulletins de vote lors des résultats provisoires, ils sont désormais départagés par 11 703 voix.
« J’appelle les candidats malheureux au dialogue »
« J’appelle tous les responsables politiques, y compris les candidats malheureux à l’élection du 27 août, à un dialogue politique », a annoncé dans la foulée Ali Bongo. Une déclaration faite depuis le Palais du bord de mer, dont les abords étaient quadrillés par la garde présidentielle, et où une poignée de militaires en armes célébraient vendredi soir la victoire du président sortant.
Samedi matin, un important dispositif sécuritaire était toujours déployé à Libreville. L’objectif est avant tout dissuasif : empêcher une nouvelle flambée de contestation dans la capitale, où des violences meurtrières inédites avaient éclaté après la déclaration des résultats provisoires, le 31 août. En dépit du calme relatif qui semblait régner dans la capitale, l’opposition dénonce plusieurs arrestations de ses partisans et représentants. Parmi eux, Léon-Paul Ngoulakia, ancien candidat et cousin germain d’Ali Bongo, interpellé vendredi à Libreville.... suite de l'article sur Jeune Afrique