Un calme précaire règne à Libreville ce samedi après la confirmation la veille de la réélection du président sortant, Ali Bongo Ondimba par la Cour constitutionnelle qui le crédite de 50,66% des suffrages devant son principal opposant Jean Ping (47,24%).
La circulation automobile a repris mais de façon timide. Les petits commerces ont ouvert. D’autres ont préféré garder la grille baissée.
Le dispositif sécuritaire a été profondément allégé. La nuit dernière, de très nombreux barrages de police et de gendarmerie étaient perceptibles un peu partout dans la ville où l’on a vu plusieurs patrouilles mobiles dans le centre-ville y compris dans les quartiers chauds.
Les autorités et les populations redoutaient une nouvelle flambée de violences comme le soir du 31 août dernier où la capitale a été mise à sac et enflammée par des milliers des jeunes en colère suite à l’annonce de la victoire du président sortant par le ministre de l’Intérieur, Pacôme Moubelet Boubeya.
Les résultats provisoires de la Commission électorale donnaient vainqueur Ali Bongo Ondimba alors que Jean Ping, son principal challenger avait lui-même annoncé sa victoire.
La Cour constitutionnelle saisie par Jean Ping a fini par valider la victoire d’Ali Bongo Ondimba dans la nuit de vendredi à samedi. Les résultats définitifs révèlent un score très serré entre Ali Bongo Ondimba et Jean Ping. L’écart est de 11.700 voix entre les deux.
Dans une première allocution, juste après l’annonce de ces résultats, Ali Bongo Ondimba a invité tous les candidats malheureux à travailler avec lui. Il a annoncé qu’il ouvrira un dialogue politique avec "ceux qui le voudront".
Officiellement, Jean Ping n’a plus de voie de recours. Les décisions de la Cour constitutionnelle sont inattaquables. Elles s’appliquent à tous.