Checkpoints, déploiement des militaires aux quatre coins de la ville : Libreville est suspendue à la délibération décisive de la Cour constitutionnelle dont le verdict est attendu ce vendredi, dans les heures à venir.
Libreville s’embrasera-t-elle à nouveau ? À l’approche de la décision cruciale de la haute juridiction, qui doit valider ou rejeter, vendredi 23 septembre, les recours déposés par l’opposition après la présidentielle contestée du 27 août, les habitants de la capitale gabonaise redoutent de nouvelles violences.
Après les résultats annoncés le 31 août donnant la victoire à Ali Bongo Ondimba selon des chiffres contestés par son principal rival Jean Ping, des violences meurtrières avaient embrasé le pays, principalement à Libreville. Trois semaines plus tard, les autorités ont déployé un important dispositif sécuritaire pour éviter qu’un tel scénario ne se reproduise.
Tensions croissantes
Barrages routiers, fouilles des véhicules, patrouilles de blindés légers : depuis jeudi, les forces de l’ordre quadrillent la capitale, dont les rues se vident progressivement. Dans le centre-ville, les crispations sont d’autant plus palpables que l’annonce de la Cour coïncide avec la période du paiement des salaires.
Devant une banque ayant baissé le rideau vendredi matin, des dizaines de fonctionnaires venus retirer leur solde menacent de casser les grilles de l’établissement. « On attend depuis 8h ce matin, on va casser le grillage s’ils ne nous ouvrent pas », s’emporte l’un d’eux. Après plusieurs heures d’attente, ils seront finalement autorisés à entrer dans la banque.... suite de l'article sur Jeune Afrique