Libreville– Zacharie Myboto, président de l’ex Union nationale (UN, parti dissout de l’opposition) a publié le week-end écoulé la liste des dix cadres de sa formation politique privés de salaire depuis 38 mois.
Il s’agit de Raphaël BANDEGA-LENDOYE, John NAMBO, Marie-Agnès KOUMBA, Francis AUBAME, Fabien MBENG EKOROZOCK, Jean Grégoire MAPAGA, Michel DELBRAH, Alfred MEMINE ME NZUE, Thierry NANG et Paul-Marie GONDJOUT.
« Depuis 38 mois, ils ont leurs salaires arbitrairement séquestrés alors qu’ils continuent à se rendre à leur travail », a déploré M. Myboto clôturant la première édition des journées de réflexion de l’Union nationale tenue dans la capitale gabonaise les 14, 15 et 16 mars dernier.
Tous ou presque sont ministres du gouvernement parallèle formé par André Mba Obame, le 15 janvier 2011 à l’issue de sa prestation de serment comme président de la République gabonaise. L’opposant voulait ainsi revendiquer sa victoire à la présidentielle anticipée de 2009, « volée », selon lui, par l’actuel chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba.
« Ces fonctionnaires n’ont jamais été poursuivis par la justice. Ils n’ont jamais été traduits en Conseil de discipline. Depuis plus de deux ans, ces fonctionnaires ont saisi le Conseil d’Etat pour dénoncer l’abus de pouvoir manifeste dont est coupable le régime et cette requête est demeurée à ce jour sans réponse. Cela est inacceptable. Nous prenons à témoin l’opinion publique nationale et internationale sur cette violation des droits fondamentaux de ces concitoyens », a plaidé M. Myboto.
Au sujet de la réhabilitation de son parti dissout après la prestation de serment d’André Mba Obame, M. Myboto a clamé devant ses militants : « la réhabilitation de l’Union Nationale est notre Combat, notre priorité. Nous ne renoncerons jamais à l’Union Nationale et l’Union Nationale triomphera ».