L'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) travaille avec ses partenaires internationaux pour soutenir l'Initiative africaine pour le riz, qui vise à combler le déficit de production de riz, a déclaré jeudi le représentant régional de la FAO pour l'Afrique, Bukar Tijani.
Le goût des Africains évolue des aliments de base traditionnels vers le riz, provoquant une augmentation du coût d'importation de ce produit, a-t-il observé.
"La Banque africaine de développement évalue les factures d'importation à plus de 35 milliards de dollars par an", a souligné M. Tijani à l'ouverture d'un Atelier technique régional de deux jours, organisé pour 10 pays avec le soutien du Venezuela dans le cadre de l'Initiative africaine pour le riz.
Face aux difficultés de l'économie mondiale, il est nécessaire de se tourner vers l'intérieur pour trouver le meilleur moyen pour les pays africains et leurs partenaires d'éviter des frais d'importation élevés, a-t-il dit.
"Ce n'est pas juste pour l'aspect de sécurité alimentaire et de nutrition mais aussi pour les entreprises que cela peut attirer et les économies que nous pouvons dégager si nous établissons des systèmes durables en Afrique ; des économies en termes de frais d'importation", a souligné M. Tijani.
L'Initiative pour le riz, soutenue par le Venezuela, a pour but d'aider les petits exploitants agricoles à augmenter leur rendement et à rendre leur production assez compétitive pour les consommateurs locaux.
Les coordinateurs nationaux du Bénin, du Cameroun, de Côte d'Ivoire, de Guinée-Conakry, du Kenya, du Mali, du Nigeria, d'Ouganda, du Sénégal, et de Tanzanie assistent à cet atelier.
Sur les 47 pays qu'elle supervise en Afrique sub-saharienne, la FAO fournit une aide au développement de la culture du riz à 23 pays, dans le cadre de la Coalition africaine pour le développement du riz (CARD).
Peter Annadumba, Directeur de la coopération Sud-Sud, a déclaré que la FAO avait également un partenariat important avec la Chine pour aider les pays africains à augmenter leur production de riz afin d'assurer la sécurité alimentaire.
"La FAO a établi un partenariat important avec la Chine, qui soutient actuellement la production de riz de Madagascar, et soutiendra bientôt celle du Cap-Vert également, dans le cadre de l'Initiative pour le riz", a-t-il ajouté.
"Il y a d'autres programmes chinois avec lesquels la FAO a établi un partenariat, et nous savons que la Chine a établi dans ce cadre des centres de démonstration agricole pour la production de riz au Cameroun et en Tanzanie, où nous développons la culture du riz. Ils sont financés exclusivement par la Chine. Grâce à ces initiatives, la production de riz a doublé au cours des deux dernières années", a noté M. Annadumba.