En attendant le verdict de la Cour Constitutionnelle relatif au contentieux électoral, de nombreux gabonais se ruent vers les commerces, histoire de ne pas mourir de faim en cas de troubles et autres émeutes dès ce vendredi 23 septembre courant.
Après l’annonce des résultats provisoires de la présidentielle en cours, des émeutes ont bouleversé le cours normal des activités pendant près d’une semaine, paralysant ainsi ou presque l’activité commerciale. Un scénario que ne veulent pas revivre les populations. Lesquelles populations procèdent en ce moment au ravitaillement de leurs garde-mangers. Objectif : continuer à s’alimenter en cas de nouvelles violences post-électorales à partir du 23 septembre.Marie, une rayonniste de Cecado, sis au carrefour SNI dans la commune d’Owendo constate, « les gens viennent en masse pour s’approvisionner. C’est le même scénario qu’il y a quelques semaines avant la publication des résultats. Les gens ont surtout peur et s’apprêtent au pire ».
En fait, les populations redoutent la destruction des magasins. « Le climat actuelle n’est pas bon. Il faut acheter le nécessaire », explique Louis, un client rencontré dans une structure tenue par un libanais au marché de Nzeng-Ayong. De leur côté, les opérateurs économiques ne sont pas non plus sereins et ravitaillent leurs commerces en denrées alimentaires de premières nécessité. « Lors des récentes émeutes, nous avons remarqué que les habitants du quartier venaient s’approvisionner plus en aliment nutritionnelle que les autres, ce qui explique que dans le lot des achats que vous voyez, il n’y a que les aliments de base », explique Hamidou, un épicier rencontré à Gnali.
De leur côté, les débits de boisson enregistrent dans le même temps une baisse de leur activité. Olémie, propriétaire et gérante d’une de ces structures s’interroge. « Notre activité est en baisse. Les gens semblent avoir peur du pire et beaucoup préfèrent d’abord faire leurs courses plutôt qu’autre chose. Est-ce l’approche du verdict de la Cour Constitutionnelle qui inquiète les gens ? ». Impossible pour elle d’avoir une réponse juste. Mais la réalité est telle que la psychose est bien présente dans les esprits.