A l’issue d’une assemblée générale tenue du 16 au 19 septembre, le syndicat a préconisé des mesures visant à assurer la sécurité de ses adhérents, aussi bien sur les bases que sur les sites offshore-onshore.
Anticipant d’éventuels troubles après la publication par la Cour constitutionnelle, ce 23 septembre, des résultats de l’élection présidentielle, l’Organisation nationale des employés du pétrole (Onep) a préconisé un certain nombre de mesures au bénéfice de ses adhérents.
«Réunis en assemblées générales les 16, 17, 18 et 19 septembre 2016 à Port-Gentil, Libreville, Gamba et sur les sites de production pétrolière, les travailleurs ont opté pour être auprès de leurs familles au moments de la proclamation des résultats de l’élection présidentielle prévu au plus tard le 23 septembre 2016», a écrit l’Onep, le 20 septembre, dans un courrier aux employeurs du secteur pétrolier et activités connexes. Le syndicat craint le pire comme ce fût le cas, le 31 août dernier, après la publication des résultats par la Commission électorale nationale autonome et permanente (Cenap).
Concrètement, ces mesures préventives concernent le personnel des bases, à qui il a été demandé de rester chez eux dès ce 22 septembre et ce, «jusqu’à la proclamation de l’élection présidentielle et l’observation d’un climat de sécurité (sur confirmation des autorités)». Au personnel des sites offshore-onshore, par contre, l’Onep souhaite leur évacuation par les moyens de l’employeur des travailleurs, dès ce 22 septembre. «L’objectif étant que chacun, suivant sa ville de résidence, soit auprès de sa famille avant le moment de la proclamation de la présidentielle prévue au plus tard le 23 septembre prochain», a préconisé l’Onep.
Ce courrier intervient quelques jours après la sortie des employés de Total Gabon, qui avaient proposé à leur hiérarchie, le 7 septembre à Port-Gentil, «un arrêt concerté du travail dans un cadre légal, à compter du 9 septembre». Un appel balayé du revers de la main par le ministère du Travail, qui avait exhorté les directeurs généraux des entreprises pétrolières et connexes à tout mettre en œuvre afin que chaque travailleur puisse vaquer librement à ses occupations habituelles.
L’Onep entend ainsi outrepasser la position du ministère de tutelle en estimant, dans un élan alarmiste, que garder les travailleurs sur sites, dans ce contexte, contre leur gré et au mépris de la sécurisation de leurs familles en cas de troubles post-proclamation de la présidentielle, «c’est exposer les installations à des risques de tout genre».
L’Onep a menacé du retrait des travailleurs des installations, en cas de refus de sécurisation des installations et de mise à disposition des moyens logistiques. Dans ce cas de figure, les installations seraient ainsi laissées à la charge de l’employeur en attendant la mise à disposition desdits moyens logistiques.
Aussi, a préconisé le syndicat, «le service minimum sécurité sera assuré le personnel expatrié dont les familles ne sont pas exposées au danger des probables troubles du fait que leurs familles sont à l’abri hors du Gabon». Selon le syndicat, le personnel local éligible au service minimum sera celui uniquement en charge des activités desservant le service public en eau et électricité.