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Crise post-électorale : Vague d’arrestation à Port-Gentil
Publié le vendredi 23 septembre 2016  |  Gabon Review
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Trois personnalités politiques proches de Jean Ping viennent d’être écrouées à la prison centrale de Port-Gentil. Parmi elles Guy Roger Aurat, ancien Secrétaire général de l’organisation nationale des employés du pétrole et Guy Ndenguino à qui il est reproché la diffusion des tracts tendant à troubler l’ordre public.

La publication des résultats de la dernière élection présidentielle, le 31 août dernier, donnant le président Ali Bongo vainqueur, a provoqué une vague de colère dans la capitale économique. Des barricades ont été érigées dans plusieurs artères de la ville en même temps que l’incendie de certains édifices publics et privés. Comme en 2009, on a également assisté à des scènes de pillage de plusieurs commerces quand bien même l’ampleur serait sans commune mesure avec les émeutes d’il y a sept ans.

Dans la soirée même du 31 août, les force de l’ordre ont procédé à une centaine d’interpellations. Mais selon des témoignages concordants, nombreuses sont les personnes qui ont été interpellées alors qu’elles se trouvaient chez elles ou circulaient librement dans les rues de la ville. Présentées devant le parquet de la République, elles ont toutes été placées en détention préventive à la prison centrale de Port-Gentil. Prévu pour le 14 septembre dernier, l’audience correctionnelle au cours de laquelle elles devaient comparaître a été renvoyée. A en croire le procureur de la République, cette décision se justifie par le fait que les geôles de la police et de la gendarmerie étaient encore plein de monde. Il fallait donc attendre que tous soient présentés devant le parquet afin d’organiser une audience.

Si au départ, les arrestations concernaient «uniquement les casseurs et les fauteurs de troubles», désormais, la chasse est ouverte aux hommes politiques, particulièrement les pro-Ping. Le 15 septembre dernier, c’est le permanent du parti gabonais du progrès G. Okawe qui a été arrêté chez lui à 5 heures du matin. Le 20 septembre dernier, le tour est revenu à Guy Aurat Reteno, ancien secrétaire général de l’organisation nationale des employés du pétrole (Onep), coordinateur du mouvement des jeunes proche de Jean Ping, et Ndenguino, tous deux employés à la Société gabonaise de raffinage (Sogara). Il est reproché aux deux hommes la publication des tracts appelant à la révolte. Les trois hommes politiques ont été placés en détention préventive à la prison du Château et doivent comparaitre devant un tribunal correctionnel.

Cette vague d’arrestation crée, cela va sans dire, un climat de peur dans la ville, poussant les hommes politiques à déserter leurs domiciles. «J’ai été obligé de quitter discrètement la ville après avoir échappé à un kidnapping», nous a confié un cadre de Démocratie Nouvelle.

Reconnus coupables des faits qui leur sont reprochés, Guy Roger Aurat Reteno et G Ndenguino ont été condamnés à 45 jours de prison dont 30 assortis du sursis par le tribunal correctionnel le 21 septembre dernier.
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