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Crise postélectorale : Plaintes à Paris après l’assaut du QG de Jean Ping
Publié le vendredi 23 septembre 2016  |  Gabon Review
Gabon
© AFP par MARCO LONGARI
Gabon : affrontements à Libreville après l’annonce de la victoire d’Ali Bongo
Des partisans de Jean Ping sont embarqués dans des camions de la police, au quartier général de du candidat de l`opposition, le 1er septembre à Libreville.
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Pris à partie lors de l’assaut du quartier général de Jean Ping, deux Franco-Gabonais ont déposé une plainte, le 21 septembre, au tribunal de grande instance de Paris.

Arrestations et détentions arbitraires, torture, tentative d’assassinat et même crime contre l’humanité… sont autant de griefs dans une plainte contre le régime d’Ali Bongo, déposée le 21 septembre dernier auprès du doyen des juges d’instruction du tribunal de grande instance de Paris. A l’origine de cette plainte, deux Franco-Gabonais ayant vécu l’attaque du Quartier général de Jean Ping par les forces de l’ordre, le 21 août dernier à Libreville, à l’issue de laquelle une centaine de personne avait été arrêtée.

Représentants les plaignants, les avocats Eric Moutet et William Bourdon ont évoqué, le 21 septembre, un massacre, une opération commando et des tirs sur une population désarmée. «Quand des personnes, en général cagoulées, lourdement armées, débarquent à flots continus de camions et tirent de façon non discriminée, achèvent des personnes qui les supplient de les épargner, quand dans une deuxième strophe ces personnes sont emmenées dans un camp pour un interrogatoire accompagné de torture et de mauvais traitement, tout cela s’inscrit dans un épisode qui a été caractéristique d’un crime contre l’humanité», a lancé William Bourdon sur RFI, convaincu de la gravité des faits.

Selon les avocats, l’un des plaignants a pu rentrer en France, tandis que l’autre est toujours emprisonné au Gabon. Par ailleurs, a révélé Eric Moutet, une troisième plainte devrait être bientôt déposée aux Etats-Unis suite à l’arrestation de l’ancien député Bertrand Zibi, qui a aussi la nationalité américaine. «La procédure se fera par l’intermédiaire d’un avocat américain», a expliqué Eric Moutet, soulignant que les actions judiciaires dans différents pays vont accentuer la pression sur Libreville.

«C’est vrai que faire intervenir les Etats-Unis dans ce dossier, c’est un message fort, aussi fort que de faire intervenir la France ou d’autres Etats européens, et que la communauté internationale se mobilise !», a poursuivi l’avocat, accusant cependant la France de non-assistance à personne en danger, s’agissant notamment des Franco-Gabonais présents lors de l’attaque du QG. Les deux avocats entendent également lancer une action pour demander à la procureure de la Cour pénale internationale d’ouvrir une enquête. Affaire à suivre…
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