Regrettant la répression violente des troubles liés à la contestation de la réélection d’Ali Bongo, le responsable de la Société civile libre du Gabon demande des sanctions pénales à l’encontre de l’actuel président de la République.
Le président du Réseau des organisations libres pour la bonne gouvernance (ROLBG), Georges Mpaga, affirme qu’à la suite des «émeutes quasi-insurrectionnelles» survenues à Libreville et dans de nombreuses localités du Gabon, peu après la proclamation des résultats officiels du scrutin présidentiel du 27 août 2016, une «barbarie» a été organisée par le pouvoir en place. Celle-ci aurait consisté «aux arrestations arbitraires, aux séquestrations inhumaines, aux assassinats commandités par Ali Bongo et exécutés par ses escadrons de la morts». Des actes dont les autorités gabonaises devront répondre devant des juridictions pénales internationales, a-t-il exigé. Pour le porte-parole de la Société civile libre du Gabon, «Ali Bongo et son gouvernement ont d’ores et déjà largement engagé leur responsabilité pénale devant la Cour pénale internationale (…). Leur avenir très proche est semblable à celui de Charles Taylor, Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé, Slobodan Milosevic».
Pour avoir «brûlé la maison-Gabon», Georges Mpaga exige des «sanctions sévères» à l’encontre d’Ali Bongo. Il sollicite notamment du Conseil de sécurité de l’ONU une «intervention des forces onusiennes», censées «mettre fin aux massacres des populations civiles par le pouvoir illégitimes PDG/Bongo». Le président du ROLBG sollicite également des organismes financiers internationaux «un embargo économique sur le Gabon et le gel de tous les avoirs d’Ali Bongo, sa famille et de tous les membres du gouvernement et autres affidés». Pour lui, il s’agit d’exercer une pression sur celui qu’il soupçonne de refuser de quitter le pouvoir en dépit de « (sa) défaite cuisante et le rejet quasi-généralisé de sa personne par le peuple souverain».
Pour l’heure, Georges Mpaga dit avoir déposé, au nom de la Société civile libre du Gabon, des plaintes contre certains tenants du pouvoir en place ainsi que contre les principaux responsables des forces de sécurité et de défense nationales. Celles-ci, assure-t-il, ont déjà été transmises au parquet du procureur de la CPI.