La régulation routière à Oyem est des plus atypiques. Et pour cause la ville ne dispose ni de feux tricolores ni de panneaux routiers.
Pas facile pour les automobilistes et autres usagers de la route de circuler à Oyem. En effet, au niveau des intersections et différents carrefours, la vigilance doit être de mise. Normal, la capitale provinciale du Woleu-Ntem ne possède ni feux tricolores ni panneaux de signalisations. Conséquence : la circulation s’avère « périlleuse », pour les nouveaux venus ! En dépit de sa beauté et son potentiel économique, la ville manque de feux tricolores, passages piétons et panneaux routiers. « A chacun pour soi, Dieu pour tous », comme le clame la maxime.
Pour Audrey, une ressortissante de la province de l’Ogooué Lolo, résidant désormais à Oyem, c’est malheureusement le triste et analogique sort réservé aux villes gabonaises. « Le manque d’éléments comme les feux tricolores ou les tracés routiers explique-t-elle, ne sont pas unique à Oyem ». A l’en croire, c’est un phénomène courant dans l’intérieur du Gabon, comme c’est le cas dans sa ville natale. Est-ce la faiblesse des budgets municipaux qui expliquent une telle négligence ? Pas forcément ! Cette caractéristique peut pour certaines villes, être adossée à la faiblesse des moyens financiers mais elle ne doit pas être étendue à toutes les capitales provinciales du pays.
Avec ces 352 millions de francs CFA (chiffre de 2012), il va de soi qu’Oyem ne peut que pallier les besoins les plus importants voire urgents. Les grandes villes du Gabon, à l’exemple de Port-Gentil avec ses 17 milliards de francs CFA ou Libreville avec ses 27 milliards de francs CFA (chiffres de 2015) rencontrent elles aussi, des difficultés en matière de signalisation routière.