Envahie par des tas d’ordures, la capitale provinciale du Woleu-Ntem, Oyem croupie sous le poids de l’insalubrité. Premier numéro de cette série de reportages consacrée à la ville d’Oyem.
Des bennes à ordures pleines à craquer un peu partout dans la ville, des montagnes d’immondices çà et là, telle est l’image que renvoie Oyem, la capitale provinciale du Woleu-Ntem. Et comme si ce n’était pas suffisant, il n’est pas rare de voir des crevasses et autres nids de poules sur les voiries de la ville. A la vue des tas d’immondices, n’importe quel observateur attentif en vient à se demander si une entreprise commise à la collecte d’ordure est présente dans la capitale du septentrion ? Que font les autorités municipales ?
Les habitants semblent s’être accommodés à ces « décharges » à ciel ouvert. Pire de nombreux résidents s’illustrent quotidiennement par de nombreux actes d’incivisme ! Approché, le bureau du Conseil Municipal d’Oyem n’a daigné répondre aux questions de notre reporter. Les agents municipaux rencontrés ont purement et simplement botté en touche, renvoyant la balle au Maire, seule autorité habilité à se prononcer sur cet épineux problème de salubrité publique. Toutefois, nous n’avons pu rencontrer ce dernier car absent de sa commune pendant notre séjour.
Du côté des populations, la situation n’émeut pas vraiment. « Les populations sont habituées à ce rythme. Il y avait une entreprise chargé de ce travail », explique un autochtone sous le couvert de l’anonymat. Toujours selon le même orateur, les motifs de l’arrêt des activités du prestataire de service en la matière, relève à ce jour du mystère. Pas besoin d’être un spécialiste des questions environnementales ou de la Santé, pour affirmer sans ambages qu’à la longue cette insalubrité notoire aura de graves conséquences pour les populations. Si rien n’est fait, le risque d’infection et autre épidémie est à prévoir.