L’Institut Fraser, un organisme canadien indépendant de recherche et de formation vient de mettre en lumière son rapport 2016 sur la liberté économique dans 158 nations du monde. A la 34ème place africaine, le Gabon ne fait pas le poids et des efforts restent encore à fournir.
« Libérer les gens économiquement encourage le dynamisme et les initiatives individuels et met une nation sur la voie de la croissance économique », cette position du Prix Nobel et créateur de l’indice de Liberté économique, Milton Friedman, les autorités gabonaises ne semblent pas encore se l’approprier. Le pays connait certes depuis quelques années, une nette évolution de son économie mais sa trop grande dépendance à la manne pétrolière en plein déclin, actuellement, ne permet pas aujourd’hui d’apprécier positivement un secteur de relais.
Situé à la 34e place africaine sur 45 pays du continent sur lesquels porte l’étude, le dernier rapport de l’Institut Fraser montre que le Gabon accuse un grand retard en matière de liberté économique et a encore du chemin à faire. L’implication de l’Etat dans le développement de l’initiative privée est encore trop importante et la corruption freine le développement d’une classe économique capable de relever les défis du moment. En effet, sans risque de se tromper, « il y a une corrélation claire entre les pays qui obtiennent un classement élevé dans l’indicateur du développement humain de l’ONU et les pays dont la côte est également élevée dans le rapport de l’Institut Fraser sur la liberté économique ». Ne soyons pas donc étonné de la position continentale du Gabon : elle traduit de la réalité du niveau de vie de la population.
Axée sur les critères comme la liberté d’exporter et d’importer, la qualité de la régulation du marché, l’indépendance de la justice et l’intégrité du système légal, la facilité de voyager, le poids du Gouvernement, l’accessibilité des divises, le contrôle des capitaux, la maîtrise de l’inflation et bien d’autres, l’étude a pris en compte 158 pays du monde. Comme avec les classements des autres organismes, ce sont encore les pays émergents et ceux développés qui s’offrent le haut du classement 2016. En Afrique, Maurice gagne encore sa place de pays le mieux gouverné.