Un projet de diagnostic est envisagé pour contribuer à l’amélioration du climat des affaires dans cette filière dont le développement participera au processus de diversification de l’économie gabonaise.
La Caisse de stabilisation et de péréquation (Caistab) du Gabon envisage de lancer dans les prochains mois le diagnostic du cadre institutionnel pour la promotion des investissements dans les filières porteuses de l’agriculture, principalement le café-cacao.
Ce projet financé par un don du Fonds d’assistance technique en faveur des pays à revenu intermédiaire, vise à faire un état des lieux de ce cadre institutionnel pour identifier les contraintes affectant l’investissement privé dans la filière, et favoriser le processus de diversification économique dans lequel le pays s’est engagé depuis bientôt sept années.
De manière plus spécifique, le projet va élaborer un plan d’action et une feuille de route pour la mise en œuvre d’un programme de relance de la filière, question d’attirer davantage d’investisseurs – petits ou grands – dans la production du cacao et du café.
Un contrat pour réaliser ce projet vient de faire l’objet d’un avis à manifestation d’intérêt par la Caistab. Il sera exécuté en deux phases. La première consiste à faire un état des lieux de la filière en examinant des dispositions légales et réglementaires et incitatives concernant le secteur.
Il s’agira en outre d’analyser la stratégie et le cadre réglementaire impactant la recherche-vulgarisation. Ce volet inclut également l’analyse du cadre réglementaire impactant la transformation, les organisations des producteurs et transformateurs ainsi que les contraintes et freins à l’accès au financement des différentes activités de chaque filière affectant le développement des entreprises agricoles.
L’étude des prix et le bilan des programmes et projets dans le secteur sur les 10 dernières années fait également partie de ce plan de travail à effectuer.
Forces et faiblesses techniques
Le projet visé par la Caistab verra dans sa deuxième composante la revue du dispositif institutionnel de gestion du risque environnemental au Gabon. Cela passe par l’élaboration du bilan des forces et faiblesses techniques, logistiques, réglementaires ou organisationnelles. Il s’agira de répertorier leurs outils d’interventions, y compris les aspects liés au suivi-évaluation des opérations en vue d’évaluer les forces et faiblesses au regard des meilleures pratiques.
La Caistab souhaite aussi parvenir à identifier les responsables et acteurs en charge de mettre en œuvre les mesures de mitigation proposées et apprécier les moyens dont ils disposent pour les mettre en œuvre. Enfin, il s’agira de proposer, sur la base des meilleures pratiques, un plan d’amélioration assorti de recommandations y compris les besoins en formation et en renforcement des capacités.
Ce travail diagnostic en vue d’identifier les potentiels goulots d’étranglement à l’investissement dans la filière café-cacao au Gabon fait partie du plan global prévu par la Caistab sur la période allant de 2016 à 2020 afin de relever ce secteur dans le pays.
Actuellement, le Gabon produit à peine 1 000 tonnes de cacao et environ 300 tonnes de café. Les efforts que l’on envisage de fournir – avec des investissements promis par l’Etat pour 5 milliards Fcfa – visent d’ici 5 ans, une production de 1 000 tonnes de café Robusta et 5 000 tonnes de cacao. Pour le moment, l’amélioration de l’environnement institutionnel et réglementaire est essentielle pour la relance de cette filière, qui constitue une aubaine pour les jeunes orientés vers l’agriculture