Au sortir d’un échange avec quelques importateurs des produits victimes de pillages, le président de l’Organisation gabonais des consommateurs, Ibrahim Tsendjelet Mboulou invite le gouvernement à anticiper sur cette situation.
Suite à la proclamation de l’élection présidentielle du 27 août par le ministère de l’intérieur, déclarant Ali Bongo Ondimba vainqueur avec 49%, la plupart des surfaces commerciales ont été la cible des attaques des assaillants et pillards.
A l’instar des enseignes Cecado qui ont été totalement vidées et ensuite incendiées par les pilleurs. D’aucuns pensaient que cette situation conduirait à une augmentation des prix des produits de première nécessité sur le marché.
En effectuant une descente sur le terrain, le président de l’Organisation gabonaise des consommateurs s’est rendu compte que les prix des denrées alimentaires (à l’instar du lait, sucre, tomate, conserves, les produits carnés, la volaille, le poisson, les œufs) sont restés stables.
Toutefois, il met en garde l’administration sur une éventuelle pénurie liée au retard des commandes des produits importés, «les échanges avec quelques importateurs font redouter une grave pénurie de denrées alimentaires en fin d’année, si l’administration n’anticipe pas sur cette situation », a-t-il expliqué. Pour lui, «les commandes d’importation des produits alimentaires doivent être effectuées deux mois avant leurs livraisons. Or, les commandes des marchandises qui devaient se faire au mois d’août 2016, pour des livraisons d’octobre, n’ont pas été passées compte tenu de la situation de crise actuelle», a-t-il soutenu.
Selon ce dernier, la différence légère des prix de certains produits relève de la concurrence entre commerçants.