Selon une étude menée par l’université américaine Duke, les forêts exploitées en Afrique peuvent contenir trois fois plus de débris ligneux que la quantité suggérée dans les précédentes estimations.
Les débris ligneux sont des branches, des troncs et des souches qui gisent sur le sol. Ils constituent un maillon important de l’écosystème forestier. Leur décomposition permet d’enrichir le sol et aide à conserver son humidité. Ces débris peuvent également servir d’abri, de lieu de reproduction et de source d’alimentation pour les insectes et la petite faune.
Les chercheurs de l’université américaine Duke ont mesuré la quantité de ces débris sur 47 sites forestiers au Gabon. « Nous avons constaté que (...) ces sites contenaient jusqu’à 3,8 fois plus de débris ligneux que sur la même superficie en forêts non-exploitées. (...) Voilà une énorme différence, avec de larges implications pour les pratiques et les politiques forestières régionales, ainsi que les émissions mondiales de carbone », a poursuivi le chercheur.
Publiée le mois dernier dans la revue scientifique Global Change Biology, l’étude menée par l’université Duke est la première analyse à grande échelle de bois mort en Afrique centrale et, actuellement, la plus grande étude de ce genre dans les tropiques.