Si l’on devait faire un jeu des sept familles gabonaises, il n’y en aurait sans doute qu’une. Déclinée en fonction des alliances et des mariages : celle des Bongo. Présidents de père en fils depuis près de cinquante ans, femmes, filles et cousins, se distribuant et se reprenant les actions de tout ce qui fait de l’argent dans le pays ou ailleurs, et les postes clés de l’administration… Pratiquement rien ne leur échappe. Surtout pas la présidentielle hautement controversée du 27 août.
La dernière carte de cette partie opposant le président sortant Ali Bongo Ondimba (57 ans) à son ex-beau-frère Jean Ping (73 ans) sera abattue par la présidente de la Cour constitutionnelle, qui fut l’une des nombreuses maîtresses attitrées d’Omar Bongo, disparu en 2009 après quarante-deux ans au pouvoir. Il lui revient de confirmer, ou non, en principe le 23 septembre, la victoire électorale de son beau-fils, résultat controversé dont l’annonce a provoqué des émeutes meurtrières à Libreville et en province... suite de l'article sur LeMonde.fr