Le procureur de la République près le tribunal de première instance de Libreville, Steeve Ndong Essame Ndong, fait un «point complet et précis» des arrestations à l’issue des événements postélectoraux de Libreville du 31 août 3016.
A l’occasion d’un point presse organisé au tribunal de Libreville, le 19 septembre, le procureur de la République a informé l’opinion sur les suites des arrestations intervenues à Libreville, après l’annonce des résultats du scrutin présidentielle du 27 août 2016.
Au cours de ce point presse, qu’il a voulu «complet et précis», Steeve Ndong Essame Ndong a indiqué que sur les 800 interpellations, 407 personnes ont été relâchées au terme de leurs auditions sous le régime de garde à vue. Dans le même sillage, 393 ont été déférées au parquet de Libreville.
En ce qui concerne ces 393 personnes, le procureur de la République a déclaré que «31 ont été incarcérées et sont traduites devant le tribunal correctionnel pour flagrant délit afin de répondre des faits de violence, attroupement armé ou non armé ayant troublé l’ordre et la tranquillité public, pillages et destructions de biens publics et privés».
Il a également indiqué que 39 personnes ont été présentées à un juge d’instruction et sont placés en détention préventive pour «infractions d’incendie volontaire de biens publics et privés, pillages et destructions de biens meubles ou immeubles». Les 323 personnes restantes, quant à elles, ont été remises en liberté après un «rappel à la loi en audience publique», a déclaré le procureur de la République.
Steeve Ndong Essame Ndong a ajouté au terme de cette rencontre avec les journalistes qu’une information judiciaire a été ouverte contre des ressortissants étrangers. L’instruction en cours permettra de les identifier pour les faits «d’association de malfaiteurs, crime contre la paix publique, diffusion ou reproduction de nouvelles fausses, de pièces fabriquées, falsifiées ou mensongères ayant troublé l’ordre public, transmission sans autorisation de signaux ou correspondances d’un lieu à un autre à l’aide d’installations de télécommunications, utilisations frauduleuse d’un réseau de télécommunication».
A l’annonce des résultats de l’élection présidentielle, le 31 août dernier, des émeutes ont survenu dans presque tout le pays en protestation contre la victoire d’Ali Bongo Ondimba. De nombreuses personnes ont été portées disparues, des familles sont restées sans nouvelles de leurs proches. Avec ces différentes interventions du procureur et l’on espère que la justice sera rendue dans les règles de l’art.