Emboîtant le pas au Parti Gabonais du Progrès (PGP) qui, depuis plusieurs jours, est en campagne d’explication auprès des populations sur la crise postélectorale, l’Union républicaine pour la démocratie et le progrès (URDP), sous la houlette du secrétaire général de sa coordination provinciale dans l’Ogooué-Maritime, Clarence Nzaou, a conféré avec les populations d’un quartier du 4è arrondissement de la capitale économique.
Partie prenante de la coalition des partis politiques ayant soutenu et battu campagne pour le candidat Jean Ping, l’URDP a cru bon faire entendre sa voix pour expliquer à ses militants, sympathisants, et plus généralement aux populations ayant répondu à son invitation à une causerie politique, les tenants et les aboutissants de la crise électorale et ce qu’il fallait attendre du contentieux électoral.
Les différents intervenants ont d’abord donné des informations sur les conséquences des émeutes survenues après la proclamation des résultats provisoires par le ministère de l’Intérieur : marches pacifiques réprimées par les forces de sécurité, décès dont on ignore le nombre, nombreux blessés et arrestations par dizaines, par rafles ou à domicile avec perquisitions et fouilles de toute sorte. Ils ont porté à la connaissance de l’assistance des cas d’enlèvement à Libreville de personnalités politiques ou encore de militaires à la retraite. Les participants ont également été édifiés sur la mobilisation à l’étranger, notamment l’action menée par l’ancien ministre de la Justice, Séraphin Moundounga et la montée au créneau des églises.
Toutes choses qui, selon les orateurs, devraient aider à une issue heureuse pour Jean Ping, considéré lors de cette rencontre comme le président élu. Et l’annonce de l’arrivée d’observateurs de l’Union africaine a été saluée comme étant une lueur d’espoir pour un recomptage des voix dans la transparence.
Les interventions venues du public ont traduit la détermination des partisans de Jean Ping à «aller jusqu’au bout». Ils ont salué, au passage, le combat de feu Pierre Mamboundou qui, selon eux, a obtenu l’utilisation de la double enveloppe, d’une part, et l’établissement des procès-verbaux à toutes les étapes du scrutin, d’autre part, pour endiguer la fraude pratiquée par le Parti démocratique gabonais et qui permet, aujourd’hui, de pouvoir le confondre.
Sous la conduite de la coordination communale de la campagne de Jean Ping à Port-Gentil, l’URDP compte, comme d’autres partis de la coalition ayant fait campagne pour le candidat consensuel de l’opposition, multiplier les causeries dans les quartiers de la ville afin que les militants et les populations restent mobilisés jusqu’à la proclamation de la victoire de leur candidat.