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Internet / Réseaux sociaux : Attention aux dérives !
Publié le mardi 20 septembre 2016  |  Gabon Review
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Internet et les réseaux sociaux – et de façon plus étendue les technologies de l’information et de la communication – ont permis à l’homme de faire des progrès spectaculaires en termes d’échanges. Mais mal exploitées ou utilisées par des individus aux desseins machiavéliques, les TIC représentent un danger pouvant occasionner des dégâts aux conséquences inimaginables. Il convient, surtout à l’adresse des jeunes « accros », de tirer la sonnette d’alarme.

Le Gabon, à l’instar d’autres nations modernes, est un pays résolument tourné vers l’avenir. C’est dans cette optique que les autorités étatiques, avec l’appui des experts en la matière, ont entrepris de s’engager dans des projets novateurs : la promotion de l’outil Internet, le déploiement de la fibre optique, le lancement de la 3G et de la 4G… Au nombre des principaux bénéficiaires : la plupart des grandes, moyennes et petites entreprises pour qui ces outils sont devenus indispensables (communication, stockage numérique des données, opérations financières, échanges de documents, gestion des ressources humaines, gestion des projets, etc.). Les jeunes font également partie de ceux qui ne peuvent plus se passer des TIC tant pour les loisirs, le plaisir, que pour la recherche intellectuelle.

Mais lorsque le web, Facebook, Badoo, Twitter, Instagram et Whatsapp deviennent les espaces de la mise en scène de la pornographie, de la pédophilie, de la violence, de l’arnaque et de l’escroquerie, il y a lieu d’exprimer de sérieuses inquiétudes. Lorsque les réseaux sociaux se transforment en lieux privilégiés des mouvements de contestation qui, dans de nombreux cas, sont nourris par les disciples inconditionnels de la politique du chaos, il y a lieu d’éveiller la conscience individuelle et collective des décideurs de tous les pays, allant des responsables étatiques aux leaders communautaires et religieux, jusqu’aux chefs de famille. Que ne voit-on pas sur Internet ? Faits déformés, usurpations d’identités numériques, harcèlements en ligne, détournements d’images, piratages de comptes, invitations à la haine, à la xénophobie et au racisme… Plus grave : le web est devenu le « terrain » où s’expriment le mieux les djihadistes de tous bords, les terroristes les plus extrémistes dont le seul but est de transformer la terre en un immense champ de bataille… et de ruines !

Dans un monde qui vit des mutations à un rythme de plus en plus soutenu, ceux qui se posent des questions sur l’avenir de l’humanité sont sceptiques. Ce, d’autant plus que la première cible des criminels du Net, ce sont les adolescents, les jeunes, qu’ils estiment plus faciles à manipuler. Or, comme la jeunesse représente l’avenir, prendre des mesures pour protéger cette catégorie sociale s’avère indispensable : contrôle parental, mise en place de filtres par les administrateurs locaux d’Internet, sensibilisation à grande échelle dans les établissements scolaires, les universités, les quartiers huppés ou sous-intégrés, etc.

L’objectif de cette réflexion, loin d’être alarmiste, est de mettre en garde, susciter une prise de conscience individuelle et collective. Certains pays s’attellent déjà à intégrer des formations dans les établissements scolaires pour éduquer les jeunes et les rendre plus aptes à éviter les nombreux pièges contenus dans les réseaux sociaux. D’autres mettent en place des dispositifs qui bloquent les sites et les informations « nuisibles », susceptibles de représenter un danger pour les populations. A travers des comités d’éducation à la citoyenneté, les responsables étatiques, les leaders religieux et ceux de la société civile doivent travailler de façon concertée pour mettre la jeunesse à l’abri des dangers des réseaux sociaux.

Afoup Nseng
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