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GABON POST ELECTORAL: L’indignation de Vincent ESSONE MENGUE
Publié le lundi 19 septembre 2016  |  Gabon News
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Vincent Essono Mengué, maire de la commune d’Oyem et coordonnateur de la campagne de Jean Ping dans la province du Woleu-Ntem, n’est pas allé du dos de la cuillère, en s’indignant face à la situation qui prévaut actuellement au Gabon. Il en appelle à la responsabilité et au bon sens de la Cour Constitutionnelle gabonaise.

Le premier magistrat de la ville d’Oyem a exprimé son indignation face à la situation qui prévaut actuellement au pays. Coordonnateur du candidat Jean Ping dans la province du Woleu-Ntem, Vincent Essono-Mengué a commenté les évènements de l’après 31 août dernier. C’est la date de l’annonce des résultats provisoires de la présidentielle gabonaise de 2016 par le ministre de l’intérieur. Pour lui, les Woleu-Ntemois ont vécu les évènements de la campagne électorale avec beaucoup d’assurance. Seulement, toujours selon Vincent Essono Mengué, les jeunes n’ont pas accepté qu’on leur vole leur victoire. Ils ont manifesté, ici à Oyem, comme partout ailleurs dans le pays. C’est humain, poursuit-il. Pour mieux comprendre l’élection, allez dans les quartiers populaires d’Oyem, et partant, dans ceux de toutes les autres villes du Gabon. Tout le monde se plaint du régime. Ils n’en veulent plus. Cinquante ans au pouvoir, c’est trop ! Peut-il marteler.

Aussi, le maire d’Oyem s’est-il encore indigné de la désinvolture du parti au pouvoir, qui pour lui, sans foi ni loi, a volé la victoire du peuple. Meurtri par le sang et les larmes des Gabonais qui ont coulé, Essono Mengué a qualifié cette situation de bestiale. Aux familles endeuillées, il témoigne toute sa compassion. "Je suis humain. Je suis chrétien, je ne peux rester insensible face à ces tueries. C’est trop grave de tuer les humains comme des chiens ! C’est inhumain, c’est bestial. C’est bestial ! », peut-il tonner en signe de colère.
Pour le coordonnateur du candidat Jean Ping, la Cour constitutionnelle a toute la responsabilité du pays tout entier entre ses mains. Le droit rien que le droit, la vérité rien que la vérité des urnes. C’est un appel au bon sens, qui est la chose du monde la mieux partagée, synonyme de Paix, de Cohésion sociale pour le pays, lance-t-il à l’endroit des neuf membres de la Mère et Gardienne des Lois, la Cour Constitutionnelle.

En sa présence, une messe a été dite. Une messe de requiem demandée par les chrétiens catholiques, à la cathédrale Saint Charles Lwanga d’Oyem. Le célébrant de cette messe, en la mémoire des disparus, a invité les chrétiens du Gabon en général et ceux du Woleu-Ntem en particulier, à méditer sur le passage biblique tiré de l’Évangile selon Saint Matthieu au chapitre 5, verset 1 à 12.

"Quand Jésus vit toute la foule qui le suivait, il gravit la montagne. Il s’assit, et ses disciples s’approchèrent. Alors, ouvrant la bouche, il se mit à les instruire. Il disait : « Heureux les pauvres de cœur : le Royaume des cieux est à eux ! Heureux les doux : ils obtiendront la terre promise ! Heureux ceux qui pleurent : ils seront consolés ! « Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice : ils seront rassasiés ! Heureux les miséricordieux : ils obtiendront miséricorde ! Heureux les cœurs purs : ils verront Dieu ! Heureux les artisans de paix : ils seront appelés fils de Dieu ! Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice : le Royaume des cieux est à eux ! Heureux serez-vous si l’on vous insulte, si l’on vous persécute et si l’on dit faussement toute sorte de mal contre vous, à cause de moi. Réjouissez-vous, soyez dans l’allégresse, car votre récompense sera grande dans les cieux ! C’est ainsi qu’on a persécuté les prophètes qui vous ont précédés. »

En attendant, le Gabon tout entier reste suspendu aux lèvres de Marie-Madeleine Mborontsuo, présidente de la Cour constitutionnelle, qui, avant la fin de la semaine, va prononcer ou donner le verdict final.

TSONGA-MBICKA
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