Inquiété de "la gravité de la situation née de la proclamation provisoire de l’élection présidentielle du 27 août dernier", l’Église évangélique du Gabon (EEG) a appelé les uns et les autres à "la paix", à "l’amour" et au ressaisissement. C’est du moins, ce qui ressort du conseil national extraordinaire convoqué à cet effet par le pasteur président de l’EEG, le révérend Jean-Jacques Ndong Ekouaghe, dimanche dernier, au siège de Baraka, à Libreville.
Un conclave d’une heure au sortir duquel le pasteur président, faisant lecture de la communication finale, a invité "la communauté nationale, et plus précisément les acteurs politiques et les organes compétents en matière de gestion de la chose électorale, à s’astreindre à la morale et à la crainte de l’Éternel par l’observation des valeurs de vérité et de justice d’une part, et au strict respect des mécanismes de dévolution des pouvoirs d’autre part". Mais aussi, a-t-il poursuivi, "à s’abstenir d’inoculer dans le débat politique, tout ce qui peut porter atteinte à l’unité nationale au risque de nous détruire nous-mêmes".
Et le révérend pasteur de s’appuyer sur les Saintes Écritures, dans le livre de Galates, au chapitre 5 verset 15 : "Si vous vous mordez et vous vous dévorez les uns et les autres, prenez garde que vous ne soyez détruits les uns par les autres."