Donnant de la voix au sujet de la crise postélectorale gabonaise, les membres de l’Energie du peuple indépendant (Epi) décident de prendre à témoin la communauté nationale et internationale pour que l’expression du peuple soit respectée.
Convaincues de la probable «victoire», de l’ancien président de l’Union africaine face au candidat du Parti démocratique gabonais, déclaré vainqueur de l’élection présidentielle du 27 août 2016, par le ministère de l’Intérieur avec un score de 49,80% des voix, contre 48,23% pour son principal adversaire, Filibert Mayombo Mbendjangoye et ses partisans exhortent la Cour constitutionnelle à lire et dire le droit rien que le droit afin que triomphe la démocratie dans notre pays, le 23 septembre prochain. «Le recours, introduit par le candidat Jean Ping, au regard des éléments pertinents versés au dossier fait de la Cour constitutionnelle la clé de voûte de la paix au Gabon et la met face à ses responsabilités devant Dieu et devant le peuple : vox poluti, vox dei», affirme le président de l’Epi.
La lourde responsabilité qui incombe aux neuf juges de la haute juridiction, ne soustrait pas le reste des acteurs intervenant dans la gestion de la cité, de leur devoir et implication, à éviter au pays de sombrer dans la violence et le chaos. Condamnant sans équivoque : le pillage de commerces, propriétés privées de certaines personnes elles aussi, pour la plupart, opprimées par le régime ainsi que l’usage disproportionné de la force par le pouvoir au point de tuer, sans se soucier de la vie des Gabonais qui sont libres de choisir leur président, les membres de l’Epi, invitent chacun à jouer sa partition, pour que règne la paix, en cette période postélectorale. «Nous exhortons également, le gouvernement à la sagesse et à la protection des personnes et des biens sur toute l’étendue du territoire national sans distinction aucune ; les forces de l’ordre à s’en tenir à leurs missions régaliennes. Que l’armée dans son ensemble, la gendarmerie et la garde Républicaine restent dans les casernes en l’absence d’une menace extérieure ; les leaders politiques de tous bords d’appeler à une accalmie de leurs sympathisants, puis à respecter le verdict final tel qu’exprimé par le peuple ; le peuple gabonais à la retenue, à exclure les casses et autres violences du registre des revendications et ne s’en tenir aux voies légales de la contestation pacifique», poursuit Filibert Mayombo Mbendjangoye.