L'annonce de sa démission avait fait grand bruit au Gabon. Séraphin Moundounga, ancien ministre de la Justice est désormais en France. Il assure qu'il craignait pour sa sécurité s'il restait au Gabon étant donné le contexte de répression. Il explique avoir subi des pressions, dès le 31 août soit avant la publication des résultats et alors qu'il tentait encore de convaincre le présisent Ali Bongo d'accepter un recomptage des voix. Mais surtout, Séraphin Moundounga raconte que dans la nuit du 6 au 7 septembre qui a suivi sa démission des civils cagoulés se seraient rendus à son domicile d'Angondjé dans le but de l'assassiner.
Séraphin Moundounga n'était pas sur place mais assure que c'est son gardien qui lui a raconté la scène.
Séraphin Moundounga : J’ai été victime d’une tentative d’assassinat à mon domicile. Des personnes habillées en civil et cagoulées au nombre de cinq ont menotté mon gardien. Ils ont cassé le système de vidéosurveillance en emportant l’enregistreur de surveillance, en allant casser exclusivement ma chambre, sans toucher aux autres chambres.
Ils sont rentrés dans la chambre, ils n’ont pas touché aux documents. Ils n’ont rien volé, ils n’ont rien emporté, en dehors bien sûr, du petit véhicule de mon ancien aide de camp.