Les audiences de la Cour constitutionnelle sur le contentieux électoral du scrutin du 27 août seront ouvertes au public, voire retransmises en direct à la télévision nationale, selon Me Francis Nkéa, l’avocat d’Ali Bongo Ondimba.
S’exprimant sur les contours des mémoires en défense, déposés à la Cour constitutionnelle par le président provisoirement élu, suite aux recours de trois de ses adversaires au scrutin du 27 août 2016, Me Francis Nkéa, a indiqué le 15 septembre 2016 que les audiences à la Cour constitutionnelle seront publiques.
Pour l’avocat d’Ali Bongo, «toutes les audiences seront publiques et même retransmises à la télévision nationale». «Les observateurs internationaux y compris le public pourront suivre les arguments des deux parties. Vous avez même vu qu’on nous a transmis le dossier de Jean Ping auquel nous avons adressé des réponses à la Cour», a-t-il poursuivi.
Toutefois, le public et les observateurs internationaux ne pourront pas assister aux délibérations de la Cour, a-t-il précisé. «Cela relève de la souveraineté de l’institution», a-t- argumenté le conseil d’Ali Bongo, en s’appuyant sur des exemples d’autres pays à l’instar de la France et des Etats-Unis d’Amérique pour justifier cette position. «Est-ce que la France peut accepter une intrusion des personnes extérieures dans les délibérations du Conseil constitutionnel ou les Etats-Unis dans celles de la Cour suprême ?», s’est-il interrogé.
Après l’annonce des résultats de la présidentielle du 27 août 2016, l’élection du candidat Ali Bongo Ondimba a été très contestée. Le camp de son principal adversaire, Jean Ping, demande le recomptage des voix de la province du Haut-Ogooué. Pour lui, les observateurs internationaux devraient assister à cette opération afin d’éviter d’éventuelles fraudes.