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Présidentielle au Gabon: pouvoir et opposition s’accusent de tentatives d’intimidation
Publié le samedi 17 septembre 2016  |  RFI
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© RFI par DR
Le président de la République gabonaise et candidat, Ali Bongo Ondimba (gauche) et son principal concurrent, Jean Ping (droite), pendant l`élection présidentielle d`août 2016
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Au Gabon, en attendant que la Cour constitutionnelle tranche le contentieux électoral, le bras de fer entre le pouvoir et l’opposition continue. Les deux camps s’accusent mutuellement d’instaurer un climat d’intimidation et de harcèlement.

Ce jeudi, René Ndemezo’o Obiang, le directeur de campagne de Jean Ping, a dénoncé l’arrestation du colonel Makita Niembo Théophile. Ce militaire à la retraite aurait été arrêté, selon lui, mardi soir.

« Le colonel Makita, qui est un des responsables de notre sécurité, a été appréhendé à son domicile avec son épouse. Et son épouse a été relaxée à peu près une heure, une heure et demie après. Depuis lors, nous sommes sans nouvelles de lui. Nous avons fait l’ensemble des endroits où nous pensions qu’il pourrait être détenu, le Cédoc, le camp Roux, la brigade gendarmerie de Gros-Bouquet, et nous n’avons eu aucune trace de lui », explique René Ndemezo’o Obiang.

Une arrestation incompréhensible pour le directeur de campagne de Jean Ping : « Quelles sont les raisons qui motiveraient son arrestation aujourd’hui ? Nous sommes vraiment incapables de le dire. Et c’est pour cela que nous sommes extrêmement inquiets. En fait, l’arrestation du colonel Makita s’inscrit dans la droite ligne de tous les actes que le pouvoir pose en ce moment [et] qui sont du domaine de l’arbitraire pur et simple. Tout ce qui est contraire à l’Etat de droit. »

D’après l’opposition toujours, un autre colonel à la retraite, le colonel Dominique Kouérey, aurait été également arrêté.

Intimidations au Haut-Ogooué

De son côté, le pouvoir accuse aussi l’opposition d’harceler ses partisans. Ce jeudi, des représentants des populations de la province du Haut-Ogooué, dont Ali Bongo est originaire, se sont réunis à Libreville pour se plaindre de la stigmatisation et des violences dont ils sont l’objet depuis l’annonce de la victoire d’Ali Bongo.
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