Pour l'heure, c'est encore chacun chez soi. Les fonctionnaires internationaux de la Commission de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (Cemac) ont tous rejoint leurs pays d'origine. Début décembre 2013, ils avaient été évacués en urgence de Bangui lors de l'offensive menée par les milices anti-balaka. Entre pillages et violences, la capitale centrafricaine était devenue trop dangereuse.
Après avoir longtemps hésité, de peur de pénaliser davantage encore la Centrafrique, déjà dévastée par des années de troubles, en la privant de sa principale administration, les chefs d'État de la zone Cemac ont finalement dû se résoudre à la délocalisation. La décision a été prise début janvier à N'Djamena (Tchad), en marge du sommet extraordinaire de la Communauté économique des États de l'Afrique centrale (Ceeac) consacré à la Centrafrique.
Des travaux de réhabilitation ont retardé le transfert
Le Gabon, qui dirige actuellement la présidence tournante de la Cemac, accueillera dans sa capitale le siège provisoire de l'institution. Officiellement, le moins longtemps possible, jusqu'à ce que la situation se rétablisse à Bangui. Le nouveau siège devrait employer jusqu'à 300 personnes, dont une centaine de dirigeants et cadres internationaux, et du personnel local qui sera recruté sur place. L'État a prévu de mettre à la disposition de la Cemac l'immeuble Delta Postal, qui abritait jusqu'à présent la société Gabon Télécom, à Angondjé, au nord de Libreville. Tout devait être prêt pour accueillir le personnel dès le 1er mars, mais des travaux de réhabilitation des locaux ont retardé le transfert.... suite de l'article sur Jeune Afrique