Le parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir), né le 12 mars 1968 à Koula-Moutou a fêté samedi en différé, au jardin botanique de Libreville, le 46e anniversaire de sa naissance. C’était une véritable démonstration de force.
Les militants et militantes du PDG ont célébré samedi au jardin botanique, à Libreville, le 46e anniversaire de la naissance de leur parti. Chants, danses, allocutions et scénettes étaient au rendez-vous. Comme dans les années 2000, les femmes ont pris une part active à l’organisation des manifestations. On a noté également la présence massive des jeunes, qui ont déclaré souhaiter pour leur pays une politique de développement, axée sur des actes concrets en lieu et place des réjouissances populaires.
Les jeunes réclament des réalisations
‘’Les réjouissances populations, c’est bien. Mais ce que nous voulons ce sont des bonnes routes, des écoles, des hôpitaux et des logements pour tous. Nous invitons donc le président de la république, leader numéro 1 du parti au pouvoir à répondre positivement aux doléances des jeunes et de la population gabonaise. Cela fait bientôt 50 ans que le PDG est aux affaires. La pauvreté et le sous développement sont toujours là. Beaucoup de localités manquent d’eau potable et d’électricité. Je crois en toute honnêteté que les richesses de notre pays ne profitent qu’aux gouvernants’’, a laissé entendre le jeune Richard.
‘’Les responsables du parti au pouvoir devraient profiter de ce jour pour faire un diagnostic de la situation socio-économique du pays et remettre en cause ce qui n’a pas marché. Nous nous sentons un peu trahis par les leaders der ce parti. C’est à ce titre que nous invitons les membres du gouvernement de la république à manifester leur amour pour le Gabon en mettant en place des politiques de développement qui tiennent compte des besoins de la jeunesse. Cela nous redonnera la fierté de vivre dans notre pays’’, a renchéri, Georgette, étudiante en Psychologie à l’université Omar Bongo.
On rappelle que la célébration de cet anniversaire du PDG se tient au moment où cette formation politique traverse un mauvais vent, caractérisé par les démissions des anciens barons du parti, notamment Jean Ping et Jacques Adiahenot. Ces démissions dévoilent certainement les luttes internes au sein des troupes, peut-être même une volonté de changer le style de gouvernance à deux ans des futures présidentielles.
Dans tous les cas, les hauts cadres du PDG et les militants de base ont démontré ce week-end que leur parti demeure la principale force politique du Gabon, malgré les départs de certains camarades. Mais, avec ‘’l’arrivée massive des femmes et des jeunes au sein des troupes’’, Ali Bongo Ondimba et ses acolytes peuvent bien minimiser l’impact des départs des anciens compagnons de lutte politique.