La première édition du forum des projets associatifs du Gabon s’est ouverte le 14 mars à Libreville. Inscrites dans la dynamique du partenariat unissant la République française à celle du Gabon dans la mise en place prioritaire des mécanismes de développement économique et social pour éradiquer la pauvreté, ces rencontres fédératrices des organisations non gouvernementales se veulent un carrefour d’échanges d’informations utiles (appels d’offre, formation, financement).
Ils étaient près d’une trentaine d’associations à se présenter au rendez-vous fixé par l’ambassade de France et le Collectif des projets associatifs (Copaga), sous le co-parrainage du ministre gabonais des Affaires Etrangères, de la Francophonie et de l’Intégration régionale et du ministère de la Prévoyance Sociale et de la Solidarité nationale.
Lancé par le ministre de la Culture, des Arts et de l’Education civique, Ida Reteno Assonouet, en présence de son collègue des Affaires Etrangère, Emmanuelle Issoze Ngondet, ce forum qui se tient sur deux jours, «entre en résonance avec la décision du Premier ministre français, Jean-Marc Ayrault, de faire de l’engagement associatif, la grande cause nationale pour 2014, label visant à faciliter les appels à la générosité publique», a précisé l’ambassadeur de France au Gabon, Jean-François Desmazières.
Pour Emmanuel Issoze Ngonde, «le manque d’information sur les techniques d’élaboration de projet, de demande de financement auprès des bailleurs de fonds, ainsi que les conditions d’éligibilité aux guichets des partenaires au développement sont autant de maux qui sévissent dans le domaine associatif gabonais pourtant doté de structures aux actions remarquables».
Placé sous le thème «quels partenariats pour une solidarité de proximité ?» et présenté comme un tremplin offert aux associations pour se faire connaître, valoriser tout le travail qu’ils font sur le terrain, mais également favoriser la collaboration en réseau pour l’échange de meilleures informations, cette première gabonaise a été saisi par le coordinateur général de l’ONG Formation nouvelle, Guy Christian Moussavou, pour inviter les bailleurs de fonds à plus de souplesse et à une franche collaboration. «Il est difficile d’obtenir les financements au Gabon parce que les critères des partenaires sont parfois méconnus ou souvent au-dessus des attentes des associations. Il arrive qu’on vous demande d’avoir 5 à 10 ans d’expérience dans un domaine. Chose souvent difficile car la société civile gabonaise est en pleine constitution ; d’où la difficulté de réunir ces années d’expérience souvent exigées. Nous souhaitons que les partenaires, les entreprises, les administrations puissent se mobiliser pour accompagner les projets d’association».
Le Copaga est un regroupement d’associations qui ont connu des réussites dans le cadre de leurs projets financés par le Fonds social de développement de l’ambassade de France (FSD). À ce jour, ce fonds a financé plus de cent projets associatifs actifs dans divers domaines, tels que la promotion des droits, l’éducation et la francophonie, l’accès au numérique, les initiatives locales ou insertion sociale.