L’armurerie de la gendarmerie nationale aurait été délestée de 100 fusils d’assaut, 40 pistolets automatiques et de 3 000 munitions.
Selon l’hebdomadaire Echos du nord, des agents des forces de défense et de sécurité, auraient détourné des armes destinées à la préparation d’un supposé coup d’Etat, avec l’aide des personnes extérieures. Cet acte serait perpétré par trois agents détenus depuis quatre jours dans les cellules de la Direction générale de la documentation et de l’immigration. Il s’agirait d’un officier la gendarmerie nationale, nommé Effayong, et de deux brigadiers : un certain Sima, instructeur à la police, et son adjoint, Makaya, responsables du service de l’armurerie.
Or, selon les agents incriminés «toute sortie d’armes ou de munitions fait l’objet d’un ordre formel». Ce qui laisse supposer que la disparition de ces équipements ne serait pas un simple vol de matériel, mais plutôt d’une action planifiée et minutieusement coordonnée. Mais par qui et à quel dessein ? Nos confrères d’Echos du nord affirment qu’ «il se susurre, sans la moindre précision, qu’un plan de coup de force armé pourrait se produire si en définitive Jean Ping accédait au pouvoir. Ainsi, mis hors d’état de nuire, une transition pourrait se mettre en place et dont l’objet serait de restaurer le pouvoir déchu par les urnes. (…) Qui assurerait alors ladite transition ? (…) Il s’agirait d’un ancien Premier ministre qui n’a pas servi sous Omar Bongo Ondimba», indique le journal.
Cette disparition d’armes et les «murmures» autour d’un supposé coup de force, qui interviennent quelques jours avant l’allocution du président de la République sur l’état d’avancement du processus électoral, laissent perplexe quant à la nature des commanditaires et les raisons de ces actes.