Au total, ce sont 520 soldats gabonais qui rallieront la République centrafricaine dans le cadre de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (MISCA). Hier, pour la première vague, ils étaient une quarantaine à quitter Libreville.
Ils sont 48 soldats gabonais à avoir embarqué hier, à bord d'un appareil C130 belge, en direction de Bangui la capitale centrafricaine, dans le cadre de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (MISCA). Cette opération dite de relève est réalisée, avec l'appui des forces française au Gabon dans le cadre du programme français des renforcements des capacités de maintien de la paix (RECAMP).
La cérémonie de leur départ s'est déroulée en présence du ministre de la Défense nationale, M. Ernest Mpouho Epigat et de l'ambassadeur de France au Gabon, Jean François Desmazières. Deux phases ont ponctué cette cérémonie. D'abord au Camp de Gaulle, avec la remise des paquetages (chaussures, vêtements, sacs de vie en campagne, petit matériel de bivouac…) don de l'armée française. Ensuite à la base Guy Pidoux( non loin de la base 01 de l'Armée de l'air) pour l'acheminement des troupes vers la Centrafrique, en proie à une guerre civile des plus marquantes de son histoire.
Le ministre de la Défense nationale a saisi cette occasion pour saluer la coopération militaire franco- gabonaise. La distribution des paquetages résulte justement de cette coopération dont la France est le pays leader en équipements, a souligné le membre du gouvernement.
Il a ensuite expliqué aux 48 soldats gabonais le bien-fondé de leur mission en RCA. Selon lui, celle-ci consiste à “relayer le premier contingent qui est arrivé au terme de sa mission, et qui doit rentrer. Vous savez qu'ils ont une périodicité d'à peu près six mois.“ .
M. Mpouho a rappelé que cette coopération ne se limite pas seulement à la France. Mais qu'elle se poursuit aussi avec l'Union européenne, et notamment la Belgique, avec qui le Gabon a signé un accord pour cette opération. Ce qui explique, la présence de l'appareil belge ayant assuré la desserte Libreville Bangui. a t-il précisé.
Pour mémoire, notons que c'est en 1998 (sous l'impulsion de la France) que le concept de “Renforcement des capacités africaines de maintien de la paix (RECAMP) a été créé. C'est le fruit de la volonté des Etats et organisations régionales africaines de renforcer leurs capacités à concevoir et à mener des opérations de maintien sur le continent.
Pour sa part, l'ambassadeur de France au Gabon, Jean François Demazières estime que la mobilisation d’aide à la Centrafrique s’est faite d’abord au niveau de l’Afrique Centrale. Pour lui, « les éléments gabonais en Centrafrique sont dans le cadre de la MISCA". Il estime qu'il est normal que les Etats d’Afrique Centrale soient en première ligne dans ce conflit intra-muros qui secoue ce pays.
Mais non sans déclarer que l’aide à l’engagement dans le programme RECAMP, consiste aussi à appuyer l’acheminement des forces depuis leur pays d’origine. Pour cette projection de troupes, les forces françaises au Gabon assurent la coordination et la planification des opérations aériennes.
En gros, ce sont au total 520 soldats des Forces Armées gabonaises ( 1 poste de commandement et 3 compagnies d'infanterie) qui devront rallier Bangui dans le cadre de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (MISCA), a annoncé le ministre de la Défense nationale.
Ils seront, selon lui, déployés par vague de 50 éléments par rotation, du fait de la capacité de l’appareil belge commis à cet effet.