Le recours introduit vendredi 9 septembre dernier par le candidat Jean Ping auprès de la Cour constitutionnelle cristallise l’attention des gabonais et de la communauté internationale. C’est pourquoi, le ministre des Affaires étrangères, Emmanuel Issoze-Ngondet tient à rassurer la communauté internationale quant à l’impartialité des « 9 Sages », (Ndlr : les membres de la Cour Constitutionnelle).
Le ministre des Affaires étrangères Emmanuel Issoze-Ngondet, tout en félicitant la démarche de l’opposition consistant à régler le contentieux électoral par la voie légale, a réaffirmé dernièrement l’indépendance de la Cour constitutionnelle dirigée par Marie Madeleine Mborantsuo. Objectif : rassurer la communauté internationale sur le déroulement du contentieux électoral, précisément entre Ali Bongo Ondimba, déclaré vainqueur du scrutin présidentiel par le ministre de l’Intérieur, et Jean Ping, désormais chef de file de l’opposition gabonaise. Selon Emmanuel Issoze-Ngondet, le ministère des Affaires étrangères prend acte de cette évolution positive compatible avec la position toujours rappelée par le Gouvernement et qui répond aux appels incessants formulés par la communauté internationale sur le sujet.
« Le ministère des Affaires étrangères tient toutefois à exprimer son étonnement face aux injonctions formulées par certains acteurs internationaux et partenaires bilatéraux à l’endroit de la haute juridiction gabonaise. Il entend rassurer les acteurs de la communauté internationale quant à l’indépendance dont la Cour constitutionnelle a toujours fait montre, à la probité de ses membres et à sa capacité à accomplir sa mission, comme elle l’a toujours fait, dans la transparence et à l’abri de toute pression politique ou diplomatique », a déclaré Emmanuel Issoze-Ngondet. Ce dernier de rajouter « Le Ministère des Affaires étrangères encourage la communauté internationale à continuer à œuvrer auprès des parties prenantes pour que cette phase contentieuse du processus électoral soit l’occasion de témoigner, une fois de plus, de leur engagement à aider à la préservation de l’État de droit, de la démocratie et de la paix au Gabon ».