Huile de palme : le Gabon engagé pour la production d’huile de palme durable

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Publié le mardi 13 septembre 2016 | Gabon Economie

© Autre presse par DR
Palmier a huile : 35 000 hectares plantes au cours des six dernières années

Accra a accueilli une rencontre régionale au cours de laquelle les représentants de plusieurs pays producteurs du continent ont présenté leurs positions en vue de développer la filière des oléagineux en respectant les normes internationales.

Du 6 au 9 septembre 2016, la capitale ghanéenne a accueilli deux évènements importants concernant la production d’huile de palme brute. Les deux premiers jours ont été consacrés à des journées portes ouvertes conjointement organisées par Proforest, Solidaridad et la table ronde sur l’huile de palme durable ou Roundtable on sustanaible palm oil (Rspo). Elles ont ensuite laissé place à un atelier dont l’objectif était de recueillir des données relatives à un plan d’action stratégique globale de 5 ans fondé sur la stratégie de la Rspo.

Il s’agissait de faire savoir aux participants que l’investissement dans le secteur de l’huile de palme puisse se faire sans conduire à des impacts socio-environnementaux significatifs qui pourraient entraîner la paupérisation en milieu rural, la déforestation et la destruction des zones à haute valeur de conservation.

En outre, la dynamique de la demande mondiale en huile de palme est en pleine mutation et les principaux acheteurs de cette denrée commencent à exiger qu'elle soit certifiée durable. La Rspo devenant ainsi une norme obligatoire dans la production et le commerce de l'huile de palme.

Naturellement, le Gabon est interpellé sur cette question. Comme dans beaucoup d’autres pays africains, le secteur de l’huile de palme est en pleine croissance dans ce pays avec un potentiel énorme en termes d’amélioration des économies locales et de réduction de la pauvreté.

Depuis sept ans, des investissements colossaux ont été consentis pour atteindre un objectif prioritaire du pays : devenir le premier producteur africain d’huile de palme brute.

Depuis 2010, deux grands groupes internationaux ont déjà signé des accords avec le gouvernement pour des investissements cumulés de plus de 380 milliards Fcfa pour développer cette culture dans le pays. Olam International détient, à date, 32 000 hectares de palmiers à huile sur trois sites, tandis que la filiale gabonaise de la Société d’investissement pour l’agriculture tropicale (Siat) comptabilise 6 500 hectares.

Des projections sont faites pour agrandir ces surfaces ; des unités de production et de transformation locales sont déjà à l’œuvre ; des milliers d’emplois ont été créés. La courbe de progression est ascendante.

Et comme le rappelait le ministre ghanéen de l’agriculture à l’ouverture des travaux d’Accra, les entreprises présentent sur le continent africain doivent adopter les bonnes pratiques en matière de développement durable.

Les deux entreprises présentent au Gabon dans ce secteur ont déjà engagé cette voie pour produire de l’huile de palme sur la base du respect des normes environnementales. Tout a été entrepris depuis 2012 pour aller vers la certification Rspo.

En rappel, celle-ci est organisation regroupant producteurs, distributeurs, associations de protection de l’environnement…et est à la recherche d’un nouveau marché mondial de l’huile de palme plus vertueux.

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