Le ministère des Affaires étrangères, Emmanuel Issoze Ngondet a exprimé dimanche, dans un communiqué, son étonnement face aux injonctions formulées par certains acteurs internationaux et partenaires bilatéraux à l’endroit de la Cour constitutionnelle (CC) qui aura la charge de traiter le contentieux électoral.
"Le Ministère des Affaires étrangères tient toutefois à exprimer son étonnement face aux injonctions formulées par certains acteurs internationaux et partenaires bilatéraux à l’endroit de la haute juridiction gabonaise. Il entend rassurer les acteurs de la communauté internationale quant à l’indépendance dont la Cour constitutionnelle a toujours fait montre, à la probité de ses membres et à sa capacité à accomplir sa mission - comme elle l’a toujours fait - dans la transparence et à l’abri de toute pression politique ou diplomatique", indique le communiqué du ministre des Affaires étrangères.
Au regard des injonctions adressées à la cour constitutionnelle, Emmanuel Issoze Ngondet a attiré l’attention de la communauté internationale, sur la nécessité d’accompagner le Gabon dans le respect de l’Etat de droit et des valeurs démocratiques.
"Le ministère des Affaires étrangères encourage la communauté internationale à continuer à œuvrer auprès des parties prenantes pour que cette phase contentieuse du processus électoral soit l’occasion de témoigner, une fois de plus, de leur engagement à aider à la préservation de l’État de droit, de la démocratie et de la paix au Gabon", poursuit le communiqué.
Tout en prenant acte de l’évolution du processus électoral avec la saisine de la cour constitionnelle de trois candidats dont M. Jean Ping, le ministre des Affaires étrangères s’est félicité tout de même de l’engagement de la communauté internationale dans le reglement des contestations par les voies légales.
"Le Ministère des Affaires étrangères prend acte de cette évolution positive compatible avec la position toujours rappelée par le Gouvernement et qui répond aux appels incessants formulés par la communauté internationale sur le sujet. Il se félicite des efforts déployés par celle-ci en vue d’un règlement pacifique des contestations électorales par les voies du droit", conclu le communiqué.
La réaction du gouvernement gabonais intervient suite aux déclarations de la communauté internationale en l’occurrence la France qui demandait à la Cour constitutionnelle, de traiter le contentieux électoral en toute impartialité, au lendemain du dépot jeudi dernier du recours de l’Opposant Jean Ping devant la haute juridiction.
"La cour constitutionnelle a été saisie du résultat provisoire de l’élection présidentielle. Il importe que les contestations soient examinées avec transparence et impartialité et que tous les moyens soient mis à profit afin d’assurer le respect de ces principes et l’établissement de la sincérité du scrutin", déclarait le 9 septembre dernier Jean Marc Ayrault, le ministre français des Affaires étrangères.