La Secrétaire générale de la Francophonie, Michaëlle Jean, estime que l’examen par la Cour constitutionnelle du contentieux électoral relatif à l’élection présidentielle du 27 août 2016 constitue une étape cruciale et décisive sur le chemin du règlement de la crise post-électorale au Gabon.
« Le dépôt du recours à la Cour constitutionnelle est un pas dans la bonne direction », a déclaré la Secrétaire générale, soulignant que cette instance qui est instituée comme « la plus haute juridiction en matière constitutionnelle, est l’organe régulateur du fonctionnement des institutions et de l’activité des pouvoirs publics et notamment l’arbitre des élections politiques ».
« Les principes directeurs de la Cour constitutionnelle prévoient l’assurance d’un traitement équitable, impartial et transparent ainsi que le respect de l’intégrité du vote des citoyennes et des citoyens »,, a –t-elle ajouté.
Michaëlle Jean.a réitéré la détermination de la Francophonie à poursuivre son appui au processus électoral et son accompagnement aux institutions gabonaises.
« Nous continuerons de soutenir toutes les actions susceptibles de préserver la stabilité, le dialogue et la concorde nationale au Gabon », note –t-elle
Le Gabon vit une crise post –électorale depuis la proclamation des résultats provisoires de la présidentielle donnant vainqueur le chef de l’Etat sortant Ali Bongo avec 49,80 pour cent des suffrages exprimés contre son principal challenger Jean Ping crédité de 48,23 pour cent des voix.
Jean Ping, a, dans ce contexte, déposé ce jeudi, un recours auprès de la Cour Constitutionnelle du pays pour demander le recomptage des votes.
Ping qui ne cesse de contester la victoire de son challenger le président sortant Ali Bongo, attend de la Cour constitutionnelle un recomptage des résultats de la présidentielle dans la province du Haut Ogooué, fief de Ali Bongo.
Au total, les violences notées à la suite de la proclamation des résultats de la présidentielle, ont fait depuis mercredi sept morts, dont cinq civils à Libreville, un à Port-Gentil, la capitale économique, et un policier à Oyem (nord).
Concernant les arrestations, elles sont au nombre d’un millier à l’échelle du pays et plusieurs familles disent encore être sans nouvelles de leurs proches.
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