Répondant aux questions de BBC Afrique, le Commissaire à la paix et à la sécurité de l’Union Africaine est revenu, entre autres, sur le recomptage des voix demandé par le camp de Jean Ping et sur le report de la mission de bons offices des chefs d’Etat et de gouvernement préalablement annoncée à Libreville pour le 9 septembre. Une mission qui, selon Emmanuel Issozet Ngondet, ministre gabonais des Affaires étrangères, de la Francophonie et de l’Intégration régionale a été «reportée sine die».
L’issue du scrutin présidentiel du 27 août dernier, donnant Ali Bongo Ondimba vainqueur, avait en effet été l’objet de protestations et des violences dans l’ensemble du pays. Le camp de Jean Ping, comme une bonne partie de la communauté internationale a demandé le recomptage des voix.
Commentant cette demande, Smaïl Chergui relève qu’il y a eu «des situations pénibles par le passé». Dans le contexte actuel, le recomptage est «un exercice, une orientation saine», afin que «les voix souveraines du peuple gabonais soient réellement respectées et que force reste à la loi». Indubitablement, avec cette sortie de Smaïl Chergui, l’UA est également favorable au recomptage de voix comme l’a préconisé, dès le début, la Mission des observateurs électoraux de l’Union européenne et plusieurs capitales occidentales.
Commentant la déclaration du ministre gabonais des Affaires étrangères à propos du report de la mission de médiation, Smaïl Chergui a indiqué être au Gabon pour la préparer. «Nous avons d’abord voulu nous assurer d’un certain nombre de conditions fondamentales avant que nos chefs d’Etat n’arrivent», a-t-il déclaré.
«Je vous confirme que j’ai bien avancé pour la préparation de cette délégation qui, le moment venu, fera le déplacement à Libreville. Je pense que le qualificatif de sine die a été peut-être très largement interprété comme quoi la mission est remise en cause. La mission n’est pas remise en cause», a –t-il précisé.