Au Gabon, après les violences post-électorales, beaucoup d’édifices, d’institutions, d’entreprises ou d’organisations sont toujours en train d’évaluer les dégâts et d’entamer une lente reconstruction. C’est notamment le cas des médias. Plusieurs d’entre eux ont été attaqués, qu’ils soient réputés proches du pouvoir ou de l’opposition.
« C’est un paysage apocalyptique… »
L’attaque contre l’ « Union » a été rapide. Des dizaines de jeunes ont ouvert une brèche dans le portail et ont caillassé le bâtiment avant d’y mettre le feu. Les employés du journal se sont réfugiés où ils ont pu.
Joël Akouango, directeur d’exploitation, s’est caché près de l’imprimerie. Aujourd’hui il parle d’une rédaction traumatisée.
« Quand un pareil évènement se produit, il y a quand même l’état mental des journalistes. On ne revient pas comme ça, après avoir vécu la peur de sa vie », dit-il.
La rédaction a été déplacée dans une pièce annexe. Le journal - tiré à 22 000 exemplaires - pourrait ressortir dans quelques jours mais les réparations devraient durer plusieurs mois.